( 258 ) fions lointaines qui ont rendu indispensable l’étude plus approfondie de la question, on avait cherché à améliorer l’état sanitaire des bâtiments de transport de la marine militaire par l’emploi de ventilateurs mus à bras et disposés au-dessus des écoutilles qui régnent dans la longueur des bâtiments. 7 7 » Pour augmenter l’effet peu satisfaisant qu’on en avait obtenu, on avait ensuite combiné l’action d’un de ces ventilateurs, qui mettait en mouvement 7000 mètres cubes d’air par heure, avec des conduits de distribution qui introduisaient cet air dans les entre-ponts inférieurs, près de la tête des chevaux. Mais, si cette ventilation insuffisante apporta dans l’état des choses une légère amélioration, qui fut remarquée sur le transport le Finistère, elle ne déterminait ni le renouvellement complet de l’air, ni !’assainissement de toutes les parties infectées. )> En 1855, les résultats fâcheux observés lors de la campagne de Crimée, pour laquelle la plupart des transports de chevaux avaient été faits cependant sur des navires du commerce qui n’en recevaient chacun qu’un petit nombre dans des entre-ponts ou des cales passablement aérés, avaient déjà appelé sérieusement !’attention du Ministre de la Guerre, et la Commission d’Hygiène hippique avait été consultée sur les moyens d’échapper aux inconvénients signalés (1). » L’un des membres les plus expérimentés de cette Commission, Renault, notre ancien et regretté confrère, déclarait : « que la question de » l’espace alloué à chaque animal n’était que secondaire à ses yeux, pourvu » cependant que l’animal pût s’y loger sans être exposé à de graves contu-)> sions; l’essentiel, disait-il, est de faire arriver dans les écuries le plus )> d’air possible, persuadé qu’il était et qu’on devait être que plus, dans » ces habitations, il ÿ aura d’air respirable, moins fréquents seront les » accidents dont on se plaint avec raison. )) » On voit que Renault demandait, pour les animaux, ce qu’à la même époque Raudens ne cessait de réclamer pour les hôpitaux militaires de Tarmée d’Orient, de l’air, de l’air et toujours de l’air. » Les expéditions lointaines, comme celles du Mexique, de la Chine et de la Cochinchine, ont en effet constaté avec une telle évidence les déplorables conséquences de l’absence, parfois complète, du renouvellement d’air à bord des bâtiments plus spécialement destinés au transport des troupes et surtout des chevaux, que l’administration a dû se préoccuper (1) Procès-verbal de la séance de la Commission d’Hygiène hippique, du 20 avril !855.