( a54 ) masses à une grande hauteur. Ces masses sont naturellement un peu refroidies et deviennent ainsi plus absorbantes. Mais, avec le temps, la masse photosphérique environnante les envahit, en s y mélangeant par courants, les dissolvant et les faisant enfin disparaître. Alors la tache entre dans sa période de dissolution, et si pendant ce temps elle arrive au bord, elle ne doit plus montrer de jets vifs ni de masses brillantes, mais tout au plus de petites flammes, qui se produiront sur le contour, là où se fait le mélange de la masse photosphérique avec la masse plus froide et plus dense. C’est ce que montre bien l’observation, car les taches nucléaires calmes ne donnent presque jamais de jets lorsqu’elles arrivent au bord solaire. Ainsi, chaque éruption métallique produit une tache, mais on ne peut pas dire que toute tache soit surmontée par une éruption. Celle-ci cesse après un certain temps, ne laissant plus que les gaz obscurs. » Il reste encore des détails à éclaircir, quant à l’application de ces principes ; mais cela viendra avec le temps. L’observation prouve que les jets les plus vifs se présentent aux bords de la tache et sur les facules; mais cela n’empêche pas que le centre même en soit quelquefois pourvu, et que les jets, surtout ceux de l’hydrogène, flottent sur la région occupée par les vapeurs obscures. La forme arrondie de la tache ne dépend que de la manière dont la masse environnante tend à fermer l’ouverture après que l’éruption a cessé, et, en effet, au commencement, ces grandes taches, qui paraissent tout à coup, sont toujours irrégulières. Certaines circonstances particulières peuvent maintenir l'ouverture béante pendant longtemps, et faciliter le renouvellement de l’éruption. La confluence de la matière vers le centre de la tache doit tendre à produire un mouvement rotatoire; mais, à cause de la petite différence de grandeur des parallèles dont provient la matière, cette cause ne doit pas avoir une grande influence : la cause principale des mouvements en spirale des taches est plutôt dans la combinaison des éruptions dont elles proviennent. Ces mouvements spiraux et ces taches tournantes sont d’ailleurs bien rares, plus rares qu’on ne croit, et l’on ne peut nullement appliquer la théorie des cyclones à la formation de toutes ces taches. Je regrette ici que ma conviction, puisée dans la pratique, m’oblige à être d’un avis différent de celui de notre éminent collègue M, Faye, qui n aurait peut-etre pas émis sa théorie, d’une manière générale et absolue, s’il avait fait un dénombrement relatif des taches tournantes par rapport aux autres; il aurait vu <