(.223 ) rouge à la lumière des lampes¿ et le virement de couleur est alors difficile à bien saisir״• » Dans les fabriques de sucre de betteraves, on emploie fréquemment la teinture de tournesol, convenablement acidifiée,’ pour déterminer l’alcalinité des jus et régler le travail. Comme c’est pendant l’automne et l’hiver que la fabrication a lieu, c’ést le plus souvent la nuit que les essais devraient être faits, et ils deviennent alors très-difficiles. » Contrarié de trouver, tous les matins à mon arrivée à la sucrerie de M. Dantu-Dambricourt, à Steene, les ius et les sirops qui provenaient du travail de la nuit dans un état peu satisfaisant, j’eus l’idée de chercher à obtenir le titre alcalimétrique d’un jus déféqué et saturé, en opérant par la méthode ordinaire au tournesol, dans• une chambre obscure,׳ éclairée avec la lumière monochromatique, produite par un’bec à gaz Bunsen1, à flamme non lumineuse, dans laquelle■ plongeait,.un fil de platine à crochet, préalablement humecté d’une pâte formée de sel marin pilé et d’eau. A la lumière jaune intense ainsi obtenue, la teinture rouge du tournesol parut comme de l’eauytandis que la teinture bleue sembla comme de l'encre. » Devant un caractère aussi tranché,■ je ne crains pas de dire qu’un■ essai de ce genre est plus facile la nuit que le jour, et que les chimistes, les fabricants de sucre, etc., y trouveront un moyen précieux de faire leurs essais, à tout moment, avec sûreté. » J’ai aussitôt installé à l’usine de Steene, près de l’ouvrier satureur chargé dé faire les essais,׳ un appareil à flamme monochromatique, et, depuis ce temps, le travail a été d’une grande régularité, la nuit comme le jóúr. » Ge qui précède a rapport aux liqueurs incolores et aux jus peu colorés. J’ajouterai encore une observation, relative aux sirops à 2.5 degrés Baumé,* qui, surtout à la fin de la fabrication, sont très-colorés. » La détermination de l’alcalinité de ces sirops, même à la lumière du jour et en les étendant de beaucoup d?eau, ne peut s’effectuer que difficilement au moyen de la teinture de tournesol, dont la couleur est noyée dans la coüleur propre à ces sirops. On est obligé d’avoir recours au pápier de tournesol, et comme il est très difficile de juger quand on est arrivé' au point de neutralisation, le résultat obtenu est très-incertain. » A la lumière monochromatique produite par les séls de soudé, au contraire, l’essai des sirops, au moyen de la teinture de tournesol, se fait de la même manière et aussi sûrement que celui des jus; en outre, il n’est en général nullement besoin d’étendre d’eau ces sirops. La seule 29.