( 210 ) exige de /jSooo à 90000 litres de liquide par hectare (1), le Phylloxéra n’éo est pas tnoins reste dans les vignes traitées, et l’état de ces dernières s’est peu amélioré. » Les espérances fondées sur !,application des moyens susceptibles de détruire directement l’insecte ne s’étant point réalisées, on se rejette généralement vers lés moyens culturaux, et c’est de ce côté qu’est tournée, en ce moment, l’attention des praticiens. » Le peu de succès des agents exclusivement insecticides ne m’étonne pas, et je 1 avais prevu dès 1868. Il en est dé même de la préférence qu’on donne aux moyens culturaux, tels que les engrais, les défoncements, les labours, les drainages, les soufrages, etc. Cependant je ne pense pas qu’il faille condamner l’usage des insecticides; il me paraît préférable, en recherchant ceux d’entre eux qui s’adaptent le mieux aux applications agronomiques, d’en combiner l’emploi avec celui des moyens culturaux, qui ont toujours été les plus puissants quand il a fallu rendre aux végétaux de grande culture la vigueur nécessaire pour réagir contre les attaques des parasites; » C’est dans cet ordre d’idées que les résultats obtenus à Graveson par M. Faucon mé paraissent devoir être classés. Dans sa méthode de traitement, l’emploi des engrais et la submersion du terrain par Un courant d’eau limoneuse, sans cessé renouvelée, donnent à son procédé un caractère éminemment cultural. » Une observation importante, due aussi à M. Faucon, a été faite dans le courant de l’été; c’est la présence d’un grand nombre de aptères et ailés, cheminant sur le sol aux heures chaudes de la journée. C’est donc à la surface et par la surface du sol que se fait, en grande partie, sinon en totalité, la diffusion de ces insectes, et l’on s’explique ainsi, d’une manière plus satisfaisante que par l’invasion souterraine, la rapidité avec laquelle ils se propagent dans certaines vignes. » Cette observation permet aussi de conclure que, lorsqu’on répand sur le sol, pendant la saison chaude, celle de la propagation du Phylloxéra, des poussières qui lui sont nuisibles, on peut parvenir à en diminuer le nombre et à entraver ses invasions. C’est ce qui arrive quand on répand du soufré en poudre sur les vignes, pendant les jours chauds. Dans ce cas, cet agent devient capable de détruire les insectes a corps mou, comme certaines (1) Dans ce cas, au prix de ifr, a5 le kilogramme d’acide, la dépense est de 5o centimes par souche, 25 centimes pour l’acide et 25 centimes pour la main-d’œuvre, ce qui porte la dépense par hectare à 2?.5o francs pour une seule opération.