( ao5 ) de la vidange de l’écluse, le tube d’aval, à partir du moment où l’eau est suffisamment descendue dans l’écluse ־,pour que les oscillations en retour descendent assez bas, fonctionne d’une manière entièrement automatique. Il ,se lève de lui-même lorsque, après le versement de l’eau relevée, il se produit une oscillation en retour qui fait convenablement baisser l’eau à son intérieur. J’ai déjà expliqué ci-dessus comment, pendant le remplissage de l’écluse, sa levée résulte de la baisse de l’eau à son intérieur. Il redescend ensuite, aux époques convenables, en vertu d’un phénomène de succion à contre-courant aidé par la pression de l’eau, au-dessus de son anneau inférieur. Je n’entrerai pas ici dans le détail des phénomènes dont la résultante produit une succion puissante, qu’on est même obligé de modérer. Je rappellerai seulement que tout le monde a vu marcher, aux Expositions universelles de 1855 et 1867, un appareil de mon invention fonctionnant au moyen de ce principe de succion, résultant en partie de là disposition de l’anneau inférieur portant une rondelle dont les bords sont relevés extérieurement, et en partie de la disposition du siège fixe(i). » Il est intéressant de remarquer que les phénomènes de succion au moyen desquels on fait baisser le tube d’amont pendant le remplissage de l’écluse et le tube d’aval pendant la vidange ont d’autant plus de puissance que la vitesse de l’eau est plus grande, toutes choses égales d’ailleurs. Or plus la différence des niveaux diminue pendant le remplissage entre l’eau de l’écluse et le bief d’amont, et pendant la vidange entre l’eau de l’écluse et le bief d’aval, plus il faut de temps, toutes choses égales d’ailleurs, pour engendrer une vitesse donnée dans le grand tuyau de conduite. Les choses se trouvent ainsi combinées de manière que, lorsque ces tubes fonctionnent d’eux-mêmes, comme je l’ai expliqué ci-dessus, l’écoulement de l’eau se règle assez convenablement pour l’effet utile, abstraction faite de toute distraction de l’éclusier. On peut d’ailleurs régler les levées de ces tubes de manière qu’ils restent au besoin soulevés d’eux-mêmes à partir du moment où il n’est plus utile que l’appareil proprement dit continue à fonctionner, le travail disponible, abstraction faite des causes de déchet, diminuant comme le carré de ce qui reste de hauteur à remplir ou à vider dans l’écluse. (1) On peut voir ce que j’ai dit sur ces phénomènes clans le Journal de Mathématiques de M. Liouville, 1862, t, VII, 2e série, dans un Mémoire intitulé : « Expériences sur une machine hydraulique à tube oscillant et sur des effets de succion à contre-courant, etc.,'» et quelques développements sur ce sujet dans les Comptes rendus, séance du 6 avril i863. C. R., 1873, Ie* Semestre. (T. LXXVI, № 4.) 27