( i98 ) » La tige du Larochœa falcata a inférieurement des faisceaux dont les parties ligneuses sont unies en cercle; leurs vaisseaux sont en groupes rapprochés, les uns intérieurs, les autres plus extérieurs et séparés par du tissu ligneux ; les parties corticales des faisceaux sont soudées en une zone transparente continue, en dehors de laquelle est le parenchyme. Supérieurement la tige a un petit nombre de faisceaux (sept à huit) assez volumineux, fournissant dans leurs intervalles des fibres qui se rendent aux feuilles; leur partie ligneuse, qui, dans la coupe transversale, se présente sous forme semilunaire, est composée de vaisseaux trachéens divers et de clostres; leur partie corticale, correspondant à la partie concave de la partie ligneuse, est composée d’utricules transparents, allongés, aigus, à parois excessivement minces. On ne trouve dans cette organisation aucun indice de formation extralibérienne. » Plusieurs espèces de Sedum nous ont aussi présenté des faisceaux fibrovasculaires, séparés par des fibres foliaires ou unis en cercle, et des groupes vasculaires entre lesquels on ne rencontre que des clostres ligneux. )> Caljcanthées. — Elles ont offert un exemple de production extralibérienne dans le vieux tronc de Calycanthus floridus, figuré par M. de Mirbel (Ann. Sc. nat., 1828); il a quatre faisceaux extralibériens, situés aux extrémités de deux diamètres se croisant à angles droits et correspondant à l’insertion des feuilles. Ces faisceaux ont une moelle petite, rapprochée du côté extérieur, entourée de cercles ligneux, divisés du côté extérieur par des rayons médullaires qui partent de la moelle et s’étendent jusqu’à la périphérie; ces cercles sont parfois interrompus du côté extérieur. Ces dispositions sont semblables à celles que nous avons observées dans l’une des Sapindacées que nous avons décrites; elles sont l’inverse des dispositions observées dans le Dicinthus Carthusianorum, dont les faisceaux extralibériens ont lè centre médullaire rapproché du côté intérieur, et les cercles ligneux interrompus de ce côté. » Légumineuses. — Plusieurs tribus de cette famille renferment des espèces dont l’accroissement est hétérogène. Les J5ru//n'm*ees (Cœsalpiniées) en ont quelques-unes dont la structure est remarquable. Un Bauhinia de Cayenne (n° s3oo, Mus.hist. nat.) a une tige dont la moelle est rougeâtre, obscurément tétragone, entourée d’un tissu ligneux très-dense, rouge, sans vaisseaux apparents, divisé par des rayons médullaires très-fins. Autour de ce tissu est une zone ligneuse rougeâtre, qui est plus pâle que l’écorce, et dont les vaisseaux sont assez volumineux. Cette zone est échancrée de deux côtés, comme si la croissance du bois, en ces points, avait moins d’activité;