(88:׳)■ » C’est en vain que l’on voudrait arguer de la présence de ces quatre lobes 'stigma tiques, en faveur de l’existence de quatre feuilles carpellaires. Le Chelidoniumet le Macleya,qui ont aussi deux valves et deux placentas, n’ont que deux lobes stigmatiques, et pourtant on veut leur attribuer aussi quatre feuilles carpellaires. La même remarque s’applique aux , dont les lobes stigmatiques surmontent les valves et non les cordons pistil-laires, quoi qu’en aient ditM. A. de Saint-Hilaire (., 1847, p. 534) et tous les botanistes qui décrivent, comme lui, les stigmates des comme simplement rayonnants.Et cependant l’on veut gratifier les paver d’un nombre de feuilles carpellaires fertiles (représentées par les cordons pistillaires et les placentas) égal au nombre des prétendues feuilles stériles que surmontent les lobes stigmatiques. » Le nombre de ces lobes stigmatiques n’indique donc pas toujours celui des carpelles ou des feuilles carpellaires, puisque l’on accorde au Chelidonium et au Macleya, qui ont deux lobes stigmatiques superposés aux valves, ainsi qu’aux Crucifères, qui ont seulement deux lobes stigmatiques surmontant les placentas, le même nombre de carpelles ou de feuilles carpellaires qu’à VEschscholtzia, qui a quatre lobes stigmatiques, c’est-à-dire à la fois les deux sortes de stigmates qui caractérisent, d’une part, le doniumet le Macleya,et, d’autre part, les Crucifères. » Les caractères anatomiques peuvent seuls marquer avec certitude le degré de ressemblance que les ovaires ou les fruits peuvent avoir avec la feuille ou avec Ja tige. Dans VEschscholtzia, le fruit n’a rien de la feuille. La constitution de ses valves, et encore moins celle de ses placentas ne peuvent être assimilées à celle de la lame d’une feuille, ni même à celle du pétiole. Au contraire, le fruit le plus développé a une grande ressemblance par la forme, par la distribution et parla consistance de ses faisceaux, avec la forme, la distribution et la consistance des faisceaux desmérithalles les plus âgés de la tige. Seulement l’interposition des faisceaux secondaires plus petits entré les faisceaux plus gros est plus régulière dans le fruit que dans la tige. Pour effectuer cette comparaison, on peut prendre des fruits avancés en âge et des mérithalles des plus longs et des plus âgés. » Ainsi, bien que le fruit de VEschscholtzia californicasoit séparé de la tige proprement dite par la coupe réceptaculaire et par les quatre faisceaux par lesquels la base du fruit est attachée à cette coupe, les caractères anatomiques de la tige et du fruit sont aussi concordants qu’il est possible de le désirer dans des organes de fonctions si différentes. » La constitution des fruits du Glaet de montre