■/;;'(■!48 ) parler, d'une part, de l’augmentation de la sécrétion salivaire, et, d’autre part, de la dilatation des vaisseaux de la glande, de l’accélération du courant sanguin dans cet organe, du passage du sang rouge des artères dans les veines, sans changement notable de coloration, c’est-à-dire de tous les phénomènes que M. Cl. Bernard a fait connaître. » J’ai mis à découvert, sur un chien, le nerf lingual, dans sa région tout à fait supérieure, et la corde du tympan entre son orifice de sortie de l’os temporal et le point où elle se réunit au nerf lingual, après avoir préparé la glande sous-maxillaire, ses vaisseaux et le conduit de Wharton, de façon à pouvoir examiner en même temps tous les phénomènes en question. L’électrisation du nerf lingual, pratiquée, après section préalable, au-dessus du point où il reçoit la corde du tympan, n’a déterminé aucune modification de sécrétion ou de circulation dans la glande sous-maxillaire. Tous les phénomènes sécrétoires et circulatoires que j’ai rappelés tout à l’heure se sont, au contraire, manifestés lorsqu’on a électrisé isolément la corde du tympan, soit avant, soit après la section : ils sont donc tous sous la dépendance exclusive de ce filet nerveux. » Les rapports de la corde du tympan avec la glande sous-maxillaire se trouvant déterminés par ces expériences, avec un peu plus de précision qu’ils ne l’étaient auparavant, j’ai voulu étudier aussi les relations physiologiques de ce filet nerveux avec la langue. Les résultats suivants sont les seuls bien nets que j’aie obtenus jusqu’ici. » Après avoir reconnu que la corde du tympan se distribue à la langue, en accompagnant les diverses branches, les rameaux et ramuscules du nerf lingual, j’ai cherché si cette anastomose ne jouerait pas un rôle important dans la production d’un phénomène physiologique que nous avons découvert, M. Philipeaux et moi, il y a dix ans, et que nous avons communiqué alors à l’Académie des Sciences (Comptes rendus, ^5 mai 1863). Nous avions fait voir que, chez le chien, lorsque le nerf hypoglosse d’un côté est coupé, le nerf lingual du même côté acquiert au bout de quelques jours une excitabilité motrice telle, que les excitations galvaniques ou mécaniques faites sur le bout périphérique de ce nerf, après sa section transversale préalable, déterminent de fortes contractions dans la moitié correspondante de la langue. Or on sait, et nous avons maintes fois constaté que le bout périphérique du nerf lingual, après sa section transversale préalable, peut être excité chez le chien de toutes les façons, lorsque le nerf hypoglosse du même côté est intact, sans qu’il se produise la moindre contraction dans la langue. La section du nerf hypoglosse modifie donc peu à peu les