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la corde du tympan, une fois anastomosée avec le nerf lingual, ne s’en sépare pas tout entière pour se rendre à la glande sous-maxillaire, mais qu’une partie de ce filet nerveux accompagne le nerf lingual à la face inférieure de la langue, jusqu’à l’extrémité de cet organe; qu’il donne des filaments à chacun des rameaux de ce nerf, et que ces filaments peuvent être facilemènt suivis jusqu’à une petite distance des terminaisons de ces divers rameaux.
» Ces résultats ont été communiqués à la Société de Biologie au commencement de l’année 187a. Quelques semaines après cette Communication, j’ai eu l’occasion de parler, devant la même Société, de résultats analogues observés sur des lapins, après l’arrachement du nerf facial, !,attribuais mon erreur ancienne à ce que la corde du tympan fournit chez le lapin un nombre relativement petit de fibres nerveuses à la partie périphérique du nerf lingual.
» M. J.-L. Prévost, de Genève, a confirmé récemment les résultats dont je viens de parler	(Comptesrendus, 3o décembre 1872). Il a même rendu
plus nette encore la démonstration des relations entre la corde du tympan et la partie périphérique du nerf lingual, en prouvant que ces relations existent non-seulement chez le chien et le lapin, mais encore chez le chat, le cobaye, le rat. D’après ses recherches, il incline à penser que les fibres de la corde du tympan se rendent à la membrane muqueuse de la langue.
» Voici donc un premier fait établi : une partie des fibres de la corde du tympan se rend à la langue, en accompagnant les divers rameaux du nerf lingual. L’autre partie abandonne ce nerf et se dirige vers la glande sous-maxillaire.
» Lorsque, quinze jours après la section de la corde du tympan dans la caisse tympanique, on examine les filets nerveux qui se séparent du nerf lingual pour constituer les nerfs de cette glande, on constate que les fibres nerveuses dont ces filets sont formes ne sont pas toutes altérées. Il y a tout au plus la moitié de ces fibres qui présentent la dégénération caractéristique; les autres fibres sont tout à fait saines. On peut donc conclure de ce résultat expérimental que les fibres nerveuses qui forment les filets allant du nerf lingual à la glande sous-maxillaire ne proviennent pas toutes de la corde du tympan. Cela posé, on pouvait se demander si c’est bien à !’excitation des fibres provenant de la corde du tympan elle-même qu’il faut attribuer tous les phénomènes qui se manifestent sous l’influence de l’électrisation du nerf lingual ou des filets glandulaires qui s’en séparent; je veux