f «45 ) de la partie supérieure de chaque valve, et recouverte par le pourtour saillant du plateau stigmatique. » Quant aux ovules, ils apparaissent du centre à la circonférence, c’est-à-dire que les premiers naissent sur le bord libre du placenta, de sa ligne longitudinale la plus proéminente, la plus rapprochée de l’axe de l’ovaire, et de là ils s’avancent successivement vers l’insertion du placenta (Papaver orientale). Us commencent par de petits mamelons espacés sur les faces de la lame placentaire. Chacun s’élève sous la forme d’un cône ou la figure d’une sorte de pain de sucre, à quelque distance de la base duquel se manifeste un premier bourrelet circulaire, qui est la secondine, et un peu plus tard au-dessous de lui un autre bourrelet, qui constituera la primine. » La distribution des ovules sur les placentas des Papaver me suggère une autre objection à la théorie des feuilles carpellaires. Plusieurs défenseurs de cette théorie, et parmi eux des plus éminents, admettent que chaque ovule est formé, suivant les cas, par une dent de la feuille ou par un lobe, ou par une partie plus considérable de cette feuille, ou même par la feuille tout entière. Dans les Papaver, dont les feuilles-carpelles sont dites soudées par les bords, les ovules naîtraient de ces bords, suivant la théorie, et ils seraient formés par les lobes ou par les dents de chaque feuille. Or, une lame foliaire de la dimension d’un carpelle ne saurait avoir plus d’une douzaine de dents de chaque côté; par conséquent il devrait y avoir environ vingt-quatre ovules sur chaque placenta. On sait que les ovules sont incomparablement plus nombreux sur les placentas des Papaver, et qu’ils sont répandus sur des surfaces d’une assez grande étendue. De plus, si l’on étudie !’insertion du faisceau que chaque ovule reçoit, on reconnaît que tous ces faisceaux des ovules partent des côtés des mailles d’un réseau irrégulier, parallèle aux faces du placenta, et produit par les branches extrêmes des faisceaux émanés des cordons pistillaires (Papaversomniferam). On n’a donc aucune raison pour soutenir que les ovules sont produits par les dents ou par les lobes des feuilles carpellaires, soit que l’on considère toutes ces feuilles comme fertiles, soit que l’on regarde les seuls cordons pistillaires comme les feuilles ovulifères. » N’est-il pas évident que, de quelque côté que l’on envisage cette théorie, on trouve, emce qui concerne les Papaver¿ qu’elle ne peut soutenir un examen sévère ? »