( 144 ) peut inspirer la pensée de rapprocher sa structure de celle de la tige, que l’ovaire prolonge, les caractères anatomiques de son stigmate et de son tissu subvalvaire en font un organe d’une constitution aussi particulière qu’est spéciale la fonction qu’il remplit. » Je terminerai cette Note par quelques remarques sur l’organogénie du pistil des Pavots. Elles ne seront pas superflues, je crois, et suppléeront à ce qu’a de trop bref la description de notre regretté confrère, M. Payer, et à ce qui lui manque. » L’ovaire des Papavercommence par une sorte de petite coupe, dont les bords, un peu ondulés, qui s’élèvent autour d’un mamelon central, occupant le fond de la coupe (P. hybridum), présentent sur leur face interne un nombre de renflements égal à celui des placentas. Ces renflements suivent le développement de la coupe en hauteur, et ils deviennent aussi peu à peu plus saillants à !’intérieur, où ils figurent comme des cloisons incomplètes. Cependant les parties des bords de la coupe qui alternent avec ces renflements internes ou placentas, ont un peu d’avance sur les parties opposées à ces placentas. Cette inégalité s’accentue davantage à mesure que la coupe ou le sac ovarien s’accroît, de façon que les bords de celui-ci deviennent manifestement lobés. Telle est l’origine des lobes stigmatiques. Quand l’ovaire atteint une certaine hauteur (environ i millimètre pour le P. dum, i millimètre et demi pour le P. orientale), il se fait autour de sa partie supérieure sinueuse une sorte de bourrelet, qui ébauche, d’une part, les crêtes stigmatiques, d’autre part, le contour basilaire du disque du stigmate, et recouvre ainsi graduellement le sommet des valves. Puis les jeunes lobes stigmatiques, à mesure qu’ils croissent, s’infléchissant vers le centre du pitil, se juxtaposent latéralement, et ferment l’ovaire quand leurs sommets convergents se touchent au centre du cercle. Pendant cette juxtaposition des lobes ou un peu après, leurs bords, relevés en crêtes rayonnantes, se couvrent, ainsi que les parois supérieures des lames placentaires, des cellules plus ou moins allongées, caractéristiques de ces parties stigmatiques. On voit par là que les lobes du stigmate surmontent les valves, et que ce sont les bords papillaires, contigus, de deux lobes voisins, qui forment les crêtes rayonnantes opposées aux cordons pistillaires et aux placentas. » ■La courbe de déhiscence des valves, qui sont composées de cellules plus petites que celles des tissus placés au-dessus et au-dessous d’elles, et qui sont parcourues par un fin réseau de fascicules émanés des faisceaux supérieurs du tissu subvalvaire, la courbe de déhiscence, dis-je, s’accuse aussi d’assez bonne heure. Elle est marquée à !’extérieur par un léger renflement