( 12! ) » Enfin, comme conclusion de ces observations diverses, je me b'ornais à ajouter : « Dès à présent se trouve réunie au Ministère de l’Instruction publique une Commission astronomique chargée de donner son avis sur les questions relatives à la réorganisation de ces observatoires autrefois nombreux sur la surface de notre territoire, et qui aujourd’hui ont à peu près complètement disparu. Cette Commission ne se sentirait sans doute pas suffisamment autorisée pour se prononcer sur les attributions du Bureau des Longitudes; mais l’Assemblée peut lui donner l’autorité qui lui manque..Je prie donc M. le Ministre de l'Instruction publique de vouloir bien saisir de cette question la Commission qui, actuellement et aujourd’hui meme, je crois, se réunit à son Ministère, dût-il, pour lui donner plus d’autorité et de compétence, lui adjoindre quelques membres nouveaux. ( , p. 7658.) » Je demandais donc simplement qu’une question qui divise les savants, et dont s était occupée avec ardeur la presse scientifique, fût soumise à l’examen d’une Commission dont faisaient précisément partie, avec M. Faye, tous les astronomes du Bureau des Longitudes. Je demandais qu’à la suite d’une discussion approfondie les conclusions de cette Commission si compétente fissent savoir au pays, non pas si le Bureau des Longitudes avait compté et compte dans son sein des hommes éminents dont les travaux font la gloire de la France (cela n’est point en question), mais si l’organisation de ce Bureau répond aux besoins actuels de la science, et si lesallo-cations si faibles que le budget attribue aux sciences astronomiques « sont » employées au mieux des intérêts de ces sciences ». » Qu’il me soit permis de le dire : si j’avais eu l’honneur de faire partie du Bureau des Longitudes, je me serais emparé de cette demande et de la promesse faite par M. le Ministre de saisir la Commission; j’aurais hautement réclamé le procès, un vrai procès, avec attaques et ripostes, afin que « les critiques passionnées » fussent réduites à néant, afin que le Bureau, sorti victorieux de la lutte, pût réclamer avec une autorité plus assurée la direction de l’Astronomie et de la Géodésie françaises. » L’honorable M. Faye en a jugé autrement : il a pensé que l’appui moral que l’Académie ne pouvait guère refuser à son Président constituerait un jugement sans appel. Je n’aurais pas la hardiesse d’émettre une opinion sur ce point délicat; mais j’ose espérer que l’Académie, dont l’autorité grandit toute chose, comprendra combien j’ai été sensible à l’expression d’une sorte de blâme prononcé devant elle par un de ses Membres, et qu’elle voudra bien autoriser dans ses Comptes rendus la publication de la présente Lettre. Ce sera une marque nouvelle de bienveillance ajoutée à C. R., 1873, Ier Semestre. (T. LXXVI, № 2.) !6