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ou par une pénétration intime de lamelles de leadhillite, ainsi que l’a constaté M. Des Gloizeaux. L’analyse qualitative des échantillons les plus frais ne m’ayant donné que du plomb et de l’acide sulfurique, j’ai pensé que la plupart des morceaux existant dans les collections comme lanarkite n’étaient que de l’anglesite, et que la véritable Janarkite devait être excessivement rare. Cependant M. Des Cloizeaux, ayant examiné dernièrement un échantillon bacillaire de lanarkite qui ne faisait pas effervescence, a constaté que le clivage facile faisait avec une autre face assez nette un angle de 120 degrés environ, tandis que ce clivage et cet angle de 120 degrés n’existent pas dans l’anglésite. De plus, il a observé, comme moi, que l’on voyait à travers la face du clivage, qui est celle de l’aplatissement des cristaux, un seul système d’anneaux colorés circulaires. Ayant regardé dans l’huile une aiguille très-mince de ce minéral, il a constaté qu’il possédait une dispersion inclinée fort belle, avec un écartement d’axes de 64 degrés, environ. M. Des Cloizeaux m’ayant communiqué ces résultats, que j’ai pu observer de la même manière avec l’échantillon de ma collection, je fus persuadé, dès lors,,que je n’avais pas affaire à du sulfate de plomb ordinaire; j’en ai fait l’analyse quantitative, et ce sont ces résultats que je vais avoir l’honneur de présenter à l’Académie.
» Comme la lanarkite est formée de cristaux bacillaires ou d’aiguilles divergentes fortement aplaties et fragiles, il n’est guère possible de les tailler pour les observations au microscope polarisant, et l’on est obligé de se contenter de l’emploi d’une aiguille très-fine et suffisamment transparente. La double réfraction est très-énergique. Le plan des axes optiques est parallèle au plan de symétrie. La bissectrice aiguë est négative ; mais sa position exacte par rapport au clivage facile n’a pu être déterminée. J’ai observé, pour l’écartement des axes dans l’huile :
2H = 65°3' rayons rouges; 2H = 63°55' rayons verts.
» La dispersion inclinée est très-marquée et se manifeste par une différence notable dans la forme et le diamètre des anneaux des deux systèmes et par la vivacité des couleurs rouge à Y intérieur, bleue à Y extérieur, qui bordent l’hyperbole d’un des systèmes, l’hyperbole de l’autre système ne présentant que des teintes très-pâles d’un bleu vague des deux côtés.
» La densité = 6,8. Au chalumeau, la lanarkite fond facilement en co-lprant la flamme en bleu. Fondue dans un creuset de platine, elle cristallise par refroidissement en longues aiguilles.
Au spectroscope, on voit les raies du plomb. Elle est soluble en
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