( io9 ) ». Toutefois les caractères différentiels de ces diverses formes l’emportent sur leurs analogies. » Avant tout, il importe de justifier le nom de failles donné plus haut aux fines lignes noires. Or, outre les caractères déjà connus qui les rapprochent de ces accidents de la géologie terrestre, je signalerai les rejets que parfois les lignes noires météoritiques se sont fait mutuellement éprouver. » Le fait de ces rejets se montre d’une manière remarquablement nette sur les échantillons d’aumalite provenant de la chute de Chateau-Renard (Loiret) (12 juin 1841) et enregistrés sous le signe 2.Q.49-L’un de ces échantillons, qui sont au nombre de trois sous le meme numéro, montre une faille qu’une seconde faille rejette de 47 millimètres. Un second offre un rejet du même genre, tout aussi net, mais de 7׳ millimètres seulement. Le troisième, le plus gros de tous, contient un grand nombre de failles dont beaucoup sont parallèles entre elles et qui sont accompagnées de nombreux rejets. » L’aumalite, tombée à Girgenti, en Sicile, le 10 février !853, présente de même (échantillon 2 Q, 334) des rejets très-nets. Dans l’échantillon a Q, 3o2 de la même chute, on voit une faille ramifiée s’arrêter brusquement à une autre faille droite ; le rejet est encore évident, bien que la portion rejetée ne soit pas visible, n’étant point contenue dans l’échantillon. » Dans la lucéite tombée à Aumières (Lozère), le 4 juin 1842 (2 Q, i45), on observe un système de failles rejeté tout entier de plusieurs centimètres par une faille transversale. » On pourrait citer un très-grand nombre d’exemples tout à fait pareils dans beaucoup d’autres échantillons de ces roches, provenant de chutes diverses. » Dans tous les cas, et par exemple dans le gros fragment de Château-Renard cité plus haut, on remarque que les failles sont d’autant plus noires que les rejets sont plus grands, et par conséquent que l’effort mécanique, éprouvé par la roche, a été plus considérable. C’est donc la preuve, conformément aux faits développés dans un Mémoire antérieur, que la coloration noire résulte de réchauffement local, déterminé par le glissement des deux parois de la faille. » Les surfaces frottées proprement dites, qui caractérisent par exemple la chantonnite, doivent être séparées des failles, non-seulement à cause de leur aspect, mais parce qu’elles résultent évidemment de phénomènes différents. Au lieu d’être dues à de grandes fractures générales, elles sont causées par une série nombreuse de concassements en tous sens. Leur identité