( 9° ) successivement en revue les points principaux signalés par M. van der Mensbrugghe : i° le dégagement de gaz par !’agitation d’un liquide, additionné d’une petite quantité d’un autre liquide à tension superficielle plus faible ; 2° le dégagement présumé de gaz a la surface de séparation de deux liquides, de tensions superficielles différentes; 3° l’action présumée des solides salis par une couche de matière grasse, sur les gaz dissous dans les liquides. » I. Dans un flacon soigneusement nettoyé et contenant de l’eau distillée, on introduit quelques gouttes d’alcool, ou d’un autre liquide à faible tension superficielle; on bouche, on agite et il se produit une vive effervescence. Suivant l’auteur, c’est le gaz dissous dans l’eau qui se dégage et non l’air introduit dans le liquide par l’agitation : la seule preuve qu’il donne de cette assertion, c est que l’eau et l’alcool agités isolément ne produisent aucun pétillement gazeux. Cette démonstration est à priori insuffisante ; car beau, !alcool, et l’eau additionnée d’alcool, sont des liquides qui peuvent retenir inégalement l’air qu’on y introduit par l’agitation ; il faut donc, pour décider la question, avoir recours à l’expérience. Pour la rendre plus démonstrative, au lieu d’opérer sur de petites quantités de liquide, je me suis servi de flacons qui contenaient jusqu’à neuf litres d’eau distillée, et, pour apprécier le moindre dégagement gazeux, j’ai fermé le flacon par un bouchon percé d’un trou, dans lequel s’engageait un tube recourbé horizontalement et muni d’un index liquide dans une région capillaire du tube. Après avoir introduit de petites quantités d’alcool, variables avec le volume de l’eau distillée, j’ajustais le bouchon et je fermais l’extrémité du tube; puis j’imprimais au flacon de violentes secousses, qui déterminaient une vive effervescence : je débouchais alors l’extrémité du tube, et le mouvement de l’index n’a jamais indiqué un dégagement de gaz; il a, au contraire, manifesté ime faible absorption, quelque grande que fût la quantité d’eau employée. J’ai répété la même expérience avec l’alcool, la créosote, Jes essences de térébenthine et de lavande, les huiles d’olive, de lin, de colza, d’amandes douces, et je n’ai pu constater d?augmentation dans le volume de l’air. Le pétillement tient vraisemblablement à ce que les liquides dont il s’agit, ajoutés à l’eau, lui communiquent la propriété de mousser, c’est-à-dire de retenir plus longtemps, sous forme de bulles, l’air du flacon que l’on introduit par l’agitation au sein du liquide. )> J’ai, du reste, constaté que le meme flacon peut servir à montrer pour ainsi dire indéfiniment )’effervescence qui suit l’agitation. Après cent opérations, faites avec deux flacons additionnés respectivement d’alcool et