( 88 ) meme résultat. Il peut se faire que !,action électrotonique de Faraday n’existe pas réellement ; mais la conclusion à laquelle, j’ai été conduit par la considération de cette action supposée reste, dans tous les cas, un fait d’expérience .:parfaitement établi. Maintenant il ne me paraît pas douteux que cette conclusion subsisterait dans le cas d’un aimant permanent, si l’on possédait un moyen d’anéantir instantanément le magnétisme. En conséquence, si l’on place une petite hélice sur un point déterminé M d’un barreau d’acier. aimanté et qu’on la fasse glisser rapidement au delà de l’extrémité du barreau, à une distance suffisante pour que le barreau ne puisse plus exercer d’action sur elle, le courant induit que l’on obtiendra sera le courant de désaimantation correspondant au point M. On peut donc tracer la courbe de désaimantation même dans le cas d’un aimant permanent, et la relation que j’ai rappelée en commençant subsiste dans le cas d’un aimant permanent aussi bien que dans le cas d’un barreau de fer doux aimanté par influence. » 30. Il résulte de cette relation que l’intensité magnétique, appartenant à un point déterminé d’un barreau aimanté, dépend non du magnétisme absolu que possède ce point, mais de la rapidité avec laquelle ce magnétisme absolu varie quand on passe du point considéré aux points voisins. Cette manière de considérer l’intensité magnétique permet d’expliquer certains faits en apparence contradictoires. Ainsi j’ai analysé, dans les nos 18-22, les phénomènes qui se produisent lorsqu’un barreau de fer doux CD est mis en contact avec l’extrémité A d’un second barreau AB aimanté par influence. J’ai reconnu (n° 22) que la courbe de désaimantation qui appartient à la partie, du barreau AB, voisine de A, s’éloigne de Taxe des æ, lorsqu’on vient à mettre les deux barreaux en contact, mais qu’elle se modifie en même temps, de manière à présenter moins de pente qu’auparavant; ce qui veut dire que le magnétisme absolu de la partie du barreau AB, voisine de A, augmente et que son intensité magnétique diminue. Le même résultat se produit lorsque l’on vient à appliquer une masse de fer doux contre l’une des extrémités d’un barreau d’acier aimanté d’une manière permanente; il se produit encore, et d’une manière bien plus accusée, quand on applique une armature en fer doux contre les extrémités des branches d’un aimant en fer à cheval. Dans tous les cas, le magnétisme absolu est augmenté, l’intensité magnétique est diminuée, et l’on peut se rendre un compte exact des modifications survenues en traçant les courbes de désaimantation avant et après l’application de l’armature ou de la masse de fer doux. A la vérité , on ne peut plus obtenir ces courbes de désaimantation par la méthode