( 72 ) grandes erreurs d’une extrémité à l’autre de l’Algérie ne s’élevaient pas à plus de 2 ou 3 milles, et leur carte en deux feuilles, construite au 65o‘0oo» a suffi jusqu’ici aux besoins de la navigation. Plus tard, un officier distingué, M. Bouchet-Rivière, prématurément enlevé à la Marine, levait lès plans particuliers de divers ports. » Mais, dès que notre domination fut bien établie en Algérie, le Dépôt de la Guerre commença la grande triangulation qui devait servir de base à la carte d’état-major au irôhro’et dès 1ors les précédents levés hydrographiques, à trop petite échelle, et sans liaison avec les nouveaux travaux, devenaient insuffisants. Il fut donc décidé qu’on lèverait une nouvelle carte du littoral à plus grande échelle, appuyée suivie réseau géodésique, et M. l’amiral Rigault de Genouilly, alors ministre de la Marine, me fit l’honneur de me confier cette mission au moment où je venais de terminer le levé des côtes du Brésil. » Le travail fut commencé en juillet 1867, à la frontière de la Tunisie, continué chaque année pendant la belle saison, et interrompu par les événements en juillet 1870, près d’Oran. Sur 200 lieues de côtes, 160 sont levées. » La carte originale construite au YôoTô donnera un développement de 55 mètres à la côte, qui sera représentée sur 70 feuilles, dont 5o sont ter-minées et mises aujourd’hui sous les yeux de !’Académie. » La carte est publiée à une échelle quatre fois plus petite, au elle comprendra 12 feuilles, dont 7 sont déjà publiées et 3 à la gravure. Il y aura en outre 12 ou i4 plans particuliers au , 0000• » Méthode de levé. — S’il avait été possible de former deux expéditions simultanées, l’une par terre, l’autre par mer, le procédé le plus simple eût été de faire une chaîne de triangles secondaires entre la plage et les derniers signaux géodésiques; mais ne disposant que des faibles ressources d’un aviso, ce projet était irréalisable. Je n avais nul moyen de faire par terre les longues excursions qu’eût exigées l’ascension aux sommets géodésiques bien souvent inaccessibles du côté de la mer, ni de construire des signaux permanents pour laisser trace de mon travail. » Je ne pouvais d’ailleurs jamais perdre de vue le navire qui, toujouis mouillé en pleine côte, fort près des écueils, était obligé de se mettre en sûreté au large chaque fois que survenait un vent un peu foi t. « Pour m’éviter ces difficultés, le Dépôt de la Guerre a bien voulu faire prolonger partout sa triangulation jusqu’en vue de la mer, de sorte qu’il