(53) titré, s’il était introduit dans une éprouvette, il est préférable de le verser dans une petite fiole à fond plat (4o centimètres cubes de capacité), dont le bouchon donne passage à deux tubes abducteurs, courbés à angle droit. La hauteur du liquide étant moindre, l’obstacle qu’il oppose au passage du gaz est faible. On peut substituer avec avantage à cette fiole le nouveau flacon laveur de M. Fastré, dont toutes les parties sont soudées au feu, et dont le tube qui amène le gaz dans l’acide est terminé par une petite boule percée de trous, à la façon d’une pomme d’arrosoir. » Plusieurs essais préliminaires nous ont en outre montré que, dans les conditions de pression où se trouve ordinairement le gaz, l’absorption de l’ammoniaque par l’acide est toujours instantanée. En général, la durée de cette détermination de !,alcali volatil n’excède pas une demi-heure. On peut même !,accomplir en cinq minutes, en remplaçant l’acide précédent par un acide titré plus faible, tel que celui dont je fais usage dans mes essais ozo-nométriques, et dont 5cc=ogr,00612 de SO3HO, équivalant à ogr, 002125 de AzH3. Une précaution indispensable à prendre, pour obtenir des résultats concordants et exacts, consiste à purger d’air les tuyaux ou conduites de gaz, en laissant perdre avant le dosage une centaine de litres de gaz. )> Il résulte des analyses faites par cette méthode qu’à Rouen, pendant les années !868 et 186g, 100 litres de gaz d’éclairage à i5 degrés et à la pression de om, 7Ôo contenaient en moyenne ogr, lo/p d’ammoniaque (AzH3). » D’après les renseignements qui m’ont été obligeamment fournis par M. F. Leblanc, chimiste vérificateur de la ville de Paris, le gaz de la capitale serait bien plus pauvre en alcali volatil que le gaz de Rouen, puisque, sous le même volume, il ne renfermerait que 0^,0090 d’ammoniaque, c’est-à-dire une proportion douze fois moindre. )) La présence de l’ammoniaque dans le gaz d’éclairage, surtout à la dose trouvée dans le gaz de Rouen, n’est pas sans offrir d’assez graves inconvénients pour les consommateurs, ainsi que cela résulte d’ailleurs des plaintes nombreuses qui, dans ces dernières années, sont parvenues à la municipalité rouennaise. G’est à cet agent qu’il faut attribuer la prompte altération signalée dans les matières employées au graissage des robinets et des genouillères à gaz, l’usure rapide et même la perforation des divers appareils en métal, et particulièrement en laiton, usités dans ce mode d’éclairage. C’est ainsi que l’analyse m’a fait voir que, dans un dépôt solide (une sorte de crasse très-épaisse), qui s’était formé à la jonction de deux, con-