( 47 ) douze flacons contenant une solution de ! partie de sel pour i partie d’eau (tension t = 5,2 environ), l’huile de phoque, de spermaceti, l’huile de graine de coton, l’huile niger, ont donné des lamelles et amené la solidification. Enfin nous rapportons deux séries d’expériences, faites avec une solution contenant 3 parties de sel pour i partie d’eau (¿=3,5׳ à 4); dans l’une des séries, les mêmes huiles que ci-dessus ont gardé la forme de lentilles, sans produire de cristallisation , tandis que, dans l’autre, il s’est manifesté des lamelles donnant lieu à la solidification. Ainsi, lorsque la solution était trois fois plus concentrée, les mêmes substances ont produit plus difficilement la cristallisation. C’est là un fait d’une importance capitale, et je le soumets avec confiance à l’appréciation de mon savant contradicteur. Si les observations n’ont pas été identiques dans les deux séries, j’attribue cette particularité à ce que la solution n’avait pas, dans les deux cas, la même force contractile. )> Ce qui précède montre suffisamment que M. Gernez n’a pas suivi exactement notre méthode, et que les expériences faites avec une solution d’une sursaturation moyenne, quelque nombreuses qu’elles soient d’ailleurs, peuvent avoir sans doute une grande valeur par elles-mêmes, mais ne permettent nullement de trancher la question relative à l’influence de la tension superficielle. )> Quant à la proposition concernant l’action des corps solides sur les solutions sursaturées, M. Gernez cite des expériences sur l’acétate de soude, rhyposulfite de soude, et le tartrate de soude et de potasse; mais il n’a donné la tension superficielle d’aucun de ces liquides, et sans cet élément il n’y a pas moyen dé juger les faits. Pourquoi n’a-t-il pas opéré également avec le sulfate de soude, en s’entourant des précautions nécessaires? Dans ce cas, il se serait rapproché réellement c!e la marche que nous avons suivie. » On le voit, la comparaison des faits importants signalés par M. Gernez avec les nombreuses expériences de M. Tomlinson n’autorise aucunement à se prononcer dune manière définitive; quant à moi, je regarde la question non comme jugée sans appel, mais comme devant être soumise à de nombreux et minutieux essais, dans lesquels on aura grand soin de mesurer les tensions des liquides sur lesquels on opère. Un point qu’il ne faudra pas manquer d’éclaircir, c’est que, d’une part, dans les expériences du physicien anglais, il n’y a jamais eu d’étalement en lame mince sans cristallisation, tandis que, dans celles de M. Gernez, qui, à la vérité, ont été faites avec des solutions de force différente, il n’y a jamais eu de solidification, malgré !’extension des liquides en minces lamelles. Cela donnera peut-être lieu à