( 34'־). » Il y a d'ailleurs plus de frottement sur le fond de l'eau, les choses se passant alors, quant aux frottements, d'une manière plus ou moins analogue à ce qui se présenterait dans un canal dont la longueur serait plus grande par rapport à la profondeur moyenne. On conçoit aussi que ces effets peuvent dépendre du degré de résistance du fond, car la force vive peut être employée en partie à remuer ce fond; or on sa‘it qu’un courant perd bien plus tôt de sa force de translation quand il peut communiquer de la vitesse latéralement dans un réservoir qu’il traverse, que lorsqu’il est contenu dans un canal régulier ц parois solides. Il faut tenir compte aussi de la manière dont le vent lui-même fait tomber de l’eau dans les creux des ondes courantes, en ayant égard à tout ce qui précède sur la manière dont la force vive de l’eau est alors employée. » Montgolfier dit, à la première page de son Brevet d'invention pour le bélier hydraulique, que l'élévation des marées, plus grandes sur certaines côtes que sur dyautres y Vélancement des vagues de la mer contre un rocher lorsqu'elles en irencontrent la surface plus ou moins inclinée, etc., sont au nombre des faits qui lui ont donné l’idée fondamentale de cette machine {voir t. IV, p. 2/J5, de là Description des brevets d'invention). Mais on voit combien l’étude approfondie de ces phénomènes sur les plages inclinées est délicate, et qu'il ne faut pas confondre les effets généraux de la grande onde de la marée avec les phénomènes compliqués dont cette Note a seulement pour but de signaler les points les plus essentiels aux ingénieurs en position de les étudier sur une plus grande échelle. ,Ce que j’ai dit sur les conséquences du versement de l’eau dans les creux quand les vagues se brisent montre combien le phénomène doit être différent quand elles ne se brisent pas, et expliquer comment il peut se faire que, dans ce dernier cas, de simples rides fassent, comme je l’ai observé, monter l’eau d’une manière aussi sensible le long d’une plage inclinée, malgré le frottement du fond. Mais ce sera seulement sans doute quand les vagues seront assez fortes pour se briser qu’elles pourront donner lieu, au moyen de digues convergentes, à des courants assez forts pour atteindre le but proposé. » Il n’est pas vrai que, dans toutes les circonstances, le mouvement apparent des ondes courantes se dirige vers le rivage, de manière que ces ondes se meuvent toujours parallèlement au rivage, ou peu écartées de la ligne de celui-ci, abstraction faite de la direction du vent. Dans la pièce d’eau des Suisses, à Versailles, quand les parois ne sont pas suffisamment inclinées, et que le vent n’est pas perpendiculaire au rivage, la direction apparente des ondes courantes paraît sensiblement la même que celle du