( 32 ) » Ce dernier chiffre appartient a l’histoire; il restera comme un monument de la résistance héroïque et de la vaillance héréditaire qui n’a pas abandonne nos contemporains au temps de leurs malheurs extrêmes, en témoignant qu’ils ont égalé l’énergie de leurs ancêtres au temps de leurs plus beaux succès. » Quelle que soit l’énormité de la perte que nous avons signalée, si l’accroissement proportionnel se continuait sans atténuation pour les habitants restes Français, la réparation de notre perte serait accomplie en dix ans et sept mois 5 cela nous reporterait a l’année mil huit cent quatre-vingt-trois ! e » Cette énorme et récente perturbation ne change rien à la loi progressive des longévités, telle qu elle est établie dans le Mémoire que j’ai communiqué a 1 Academie; j en ai voulu revoir tous les calculs, à plusieurs reprises, avant de les donner aux Comptes rendus des séances de VAcadémie des Sciences. » CHIMIE AGRICOLE. — Sur la nitrification de la terre végétale ; par M. BorssiNGAULT. (Extrait.) « Dans un Mémoire communiqué à l’Académie, il y a quelques années, je me suis attaché a faire ressortir l’analogie que présente un sol arable fumé, amendé, ameubli par la charrue, avec une nitrière. Dans les deux cas, on rencontre des matières minérales associées à des détritus organiques. )> Les nitrières de l’Algérie, si bien étudiées par le colonel Chabrier, sont des décombres de villages abandonnés, des grottes où, pendant l’hiver, les troupeaux trouvent un abri. Ces matériaux salpêtrés offrent tous ce caractère de renfermer des parcelles d’humus, provenant, à n’en pas douter, de substances végétales, de substances animales altérées ou en voie d’altération. » Sous l’équateur, !’importante nitrière de Tacunga, dont j’ai suivi les travaux pendant la guerre de l’indépendance, consiste en une terre dérivant de la désagrégation de roches trachytiques, très-riches en composés humiques, ayant par sa teneur, en principes azotés, en phosphates, en sels calcaires et alcalins, la constitution, comme la fertilité du terreau. » En Espagne, dans de nombreuses localités, particulièrement dans les environs de Saragosse, on voit des sols, assez féconds pour ne pas exiger de fumier, produire, à la volonté du cultivateur, soit du salpêtre, soit d’abondantes moissons de froment.