( '9 ) de nos marins et de nos ingénieurs hydrographes, qui ont bien voulu nous offrir aussi leur coopération : ce sont M. le commandant Mouchez, dont l’Académie a suivi avec intérêt la carrière scientifique; M. l’ingénieur en chef Boucquet de la Grye, et M. l’ingénieur Héraud, du Dépôt de la Marine, actuellement dirigé par notre confrère M. l’amiral Jurièn de la Gra-vière; c’est à eux que nous devons les plus précieux renseignements sur les îles de la mer du Sud et sur toute la partie nautique de notre entreprise. » Je ne saurais, Messieurs, vous signaler la coopération si pleinement acquise du Dépôt de la Marine et de son savant Directeur, sans indiquer au moins l’espoir que la Commission a conçu d’obtenir de M. le Ministre de la Marine un concours plus complet, qui donnerait à notre entreprise un développement bien digne de l’Académie et du rôle que la France a pris deux fois au siècle dernier, dans des circonstances identiques, à l’époque des deux passages de Vénus, en 1761 et en 176g. C’est avec cet espoir que nous avons tout calculé et combiné. Nos expéditions australes, confiées à nos savants officiers, pourvues des instruments que nous faisons construire, et de toutes les ressources que nous nous efforçons de réunir, trouveraient à l’île de la Réunion d’une part, au port de Sydney de l’autre, le matériel que votre Commission aura eu soin d’y expédier d’avance, et seraient de là transportées par des avisos de la marine jusqu’à destination, amplement munies de provisions de toute espèce et renforcées d’un personnel choisi d habiles ouvriers de la flotte, tandis que nos astronomes, conduits par nos paquebots en Chine et au Japon, recevraient également de la marine de l’État l’aide et la protection nécessaires pour assurer leur établissement près de Pékin et de Yokohama. » Déjà les instruments nécessaires ont été commandés et sont en cours d’exécution; une bonne partie sera terminée cette année; le reste sera prêt au commencement de l’année prochaine. Nous prenons dès à présent des mesures pour assurer aux observateurs les moyens de se familiariser longtemps d’avance avec les phénomènes qu’il s’agit d’étudier. Les jours nous sont comptés, il est vrai, mais nous espérons être prêts au moment que nous avons fixe nous-meme pour le départ de nos quatre expéditions; et si M. le Ministre de la Marine nous accorde le concours qui lui a été demandé, nous aurons reuni toutes les garanties humaines de succès. Déjà même nous entrevoyons la possibilité de donner plus d’extension à notre entreprise, et d’utiliser, à titre de stations secondaires, quelques points du globe où flotte le pavillon français et d’où le grand phénomène astronomique de 1874 pourra être encore utilement observé. 3..