BIBLIA POLYGLOTT A, Actus Apostolorum, XXVII. VERSIO GALLICA. VERSIO GERMANICA. LES ACTES, XXVII. nous écartoit de l'ile. 15 Ainsi, le vaisseau étant emporté par U violence de la tempête, et ne pouvant résister, nous nous laissâmes aller au gré du vent: 16 Et ayant été poussés au-dessous d’une petite île, appelée Clauda, nous eûmes bien de la peine d’être maîtres de la chaloupe. 17 Mais l’ayant tirée à nous, les matelots mirent en usage toutes sortes de moyens, liant le vaisseau par-dessous avec des cordes ; et comme ils craignoient d'être jetés^sur des bancs de sable, ils abaissèrent le mât, et se laissèrent emporter par le vent. 18 Comme nous étions fortement battus de la tempete, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge du vaisseau dans la mer. 19 Le troisième jour, nous jetâmes de nos propres mains les agrès de rechange du vaisseau. CO Fendant plusieurs jours, ni le soleil, ni les étoiles ne parurent point, et la tempête étoit toujours si violente, que nous perdîmes toute espérance de nous sauver. ,21 Et comme il y avoit long-tems qu’on n’avoit mangé, Paul se leva au milieu d’eux et leur dit : Certes, il falloit me croire, et ne pas partir de Crète, et nous aurions évité cette tempête et cette perte. 22 !Mais je vous exhorte maintenant à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie, et il n’y aura de perte que celle du vaisseau. 23 Car un ange du Dieu, à qui je suis et que je sers, m’est apparu cette nuit, et m’a dit: 24 Paul, ne crains point ; il faut que tu comparasses devant César ; et, même, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. 25 C’est pourquoi,mes amis, prenez courage ; car j’ai cette confiance en Dieu, que la chose arrivera de la manière qu’il 111’a été dit : 26 Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île. 27 La quatorzième nuit étant venue comme nous étions jetés ça et là dans la ?«¿r Adriatique, les matelots, vers le minuit, estimèrent qu’ils approchoient de quelque terre. 28 Et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis étant passes un peu plus loin, ils la jetèrent encore; et ils trouvèrent quinze brasses. 29 Alors craignant de donner contre quelque écueil, ayant jeté quatre ancres de la poupe, ils attendoient que le jour vînt. 30 Mais comme les matelots clierchoient à se sauver du vaisseau, et qu’ils mettoient la chaloupe à la mer, sous prétexte de jeter les ancres du côté de la proue ; 31 Paul dit au centemer et aux soldats : Si ces gens ne demeurent dans le vaisseau, vous ne sauriez vous sauver. 32 Alors les soldats coupèrentlescordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. 33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhorta tous à prendre de la nourriture en leur disant: C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous êtes sans manger, et que vous n’avez rien pris, en attendant g!/¿ le tems change. 34 Je vous exhorte donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre conservation; et il ne tombera pas un cheveu de la tête d’aucun de vous. 35 Ayant dit cela, il prit du pain, et rendit grâces a Dieu en présence de tout; et F choses ; c’est pourquoi, je lui parle avec hardiesse, parce que je suis persuadé qu'il n’ignore rien de ce que je dis : car ces choses ne se sont pas passées en cachette. 27 Roi Agrippa, ne crois-tu pas aux prophètes ? Je sais que tu y crois. 28 Et Agrippa répondit à Paul: Il s’en faut peu que tu ne me persuades d’être chrétien. 29 Paul lui dit: Plût à Dieu, .qu’il s’en fallût peu, et même qu’il ne s’en fallût rien du tout, que non seulement toi, mais aussi tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, ne devinssiez tels que je suis, à la réserve de ces liens ! 30 Paul ayant dit cela, le roi se leva, et le gouverneur, et Bérénice, et ceux qui étoient assis avec eux. 31 Et s’étant retirés à part, ils dirent en-tr’eux: Cet homme n’a rien fait qui soit digne de la mort, ni même de la prison. 32 Et Agrippa dit à Festus: Cet homme pouvoit être renvoyé absous, s’il n’eût point appelé à César. a Cil A P. XXVII. xiPRES qu’il eut été résolu que nous irions par mer en Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un nommé Jules, centenier d’une compagnie de la légion appelce Auguste. 2 Et étant montés sur un vaisseau d’A-dramite, nous partîmes, prenant notre route vers les côtes d’Asie; Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous. 3 Le jour suivant, nous arrivâmes àSidon; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d’aller voir ses amis, afin qu’ils eussent soin de lui. 4 Puis étant partis de là, nous passâmes sous l'ile de Chypre, parce que les vents étoient contraires. 5 Et après avoir traversé la mer de Ci-licie et de Pamphylie, nous arrivâmes à Myre, ville de Lycie ; t) Oû le centenier trouva un vaisseau d’Alexandrie, qui alloit en Italie, sur lequel il nous fit monter. 7 Et comme pendant plusieurs jours nous avancions fort peu. et que nous n'étions arrivés qu’avec peine vis-à-vis de Gnide, parce que le vent ne nous permettoit pas d'aller droit, nous passâmes au dessous de Vile de Crète^ vers Salmone ; 8 Et la côtoyant avec difficulté, nous abordâmes un lieu appelé Beaux-ports, près duquel est la ville de Lasée. 9 Comme il s’étoit écoulé beaucoup de tems, et que la navigation devenoit dangereuse, puisquei le tems du jeûne étoit déjà passé, Paul les avertit, 10 Et leur dit: Je vois que la navigation sera fâcheuse, et qu’il y a un grand danger, non seulement pour le vaisseau et pour sa charge, mais aussi pour nos personnes. 11 Mais le centenier ajoutoit plus de foi au pilote et au maître du vaisseau, qu’à ce que Paul disoit. 12 Et comme le port n’étoit pas propre pour hiverner, la plupart furent d’avis de partir de là, pour tâcher de gagner Phémce, qui est un port de Crète, qui regarde le vent d’Afrique et le couchant septentrional, ahn d’y passer l’hiver. 13 Alors, le vent de Midi commençant à souffler doucement, ils crurent être venus à bout de leur dessein, et étant partis, ils côtoyèrent de plus près Vile de Crète. 14 Mais un peu après, il se leva un vent impétueux, qu’on appelle Euroclydon, qui 105 {fiauhri leitet ©$!ffbnrij. fetb; benn feineg geben äug unö tcirb umtommen, e&ne bau ©d)i|f. 23 penn biefe {Raögt tfi bepmtr gtfianfen ber ©ns gel ©oltei", bejj id) bin/ unb tem i$ biene/ 24 Unb fprad): $ürd)te bid) m$t/ {fiaule, bu mujjt cor ben Kaifer gefiellet werben; unb fklje, ©olt bat bir gcfibenft die/ bie mit bir fdfiffen. 25 S'arum/ heben KRänner, fepb uncerj«3t; benn >d) glaube ©ott, es wirb alfo gefcfieljen, wie mit ge* Tagt i|l. 26 Wir müffen aber anfafjren an eine Snfel. 27 £a aber bie cierje&nte SRud&t fam, unb nur in >lbria fuhren um bie 2Ritterna$t, wähnten bie ©dhffleute, |Te famen etwa an ein i׳anb. 28 Unb fie fenftcn ben 83lepwurf ein/ unb fanten jroanjig Klafter tief; unb über ein wenig ccn bans nen fenften fie abermal/ unb fanben fünftel)¡! Klafter. 29 g>a fürchteten fie fiep/ fie würben an harte Derter anfioffen, unb warfen (jinten cem ©ü)iff der hinter/ unb wünffjlen, bnfi eg Sag würbe. 30 po aber bte ©dsifiieute bie flucht füllen aug bem ©dfiff, unb ben Kahn nieberluffen in bas 2Reer׳ unb gaben cor/ fie wollten bie hinter ccrne aus bem ©duff laffien ; 31 ©proch Paulus ¿u bem Unter&auptmann, unb ju ben Kriegsfnectden ; Wenn biefe nicht im ©duff bleiben/ fo fennet ihr nid;t beem geben bleiben. 32 £a hieben bie Kriegefncctde bie ©tride ab ccn bem Kahn/ unb lieffrn ihn fallen. 33 Unb ba es! anfieng licht ¿u werben/ ermahnete fie Paulus alle/ bafi fie ©peife nahmen/ unb fprad): ©d ifi heute ber vierzehnte £03/ bafi ihr wartet uni ungegeflen geblieben fepb, unb habt nichts ¿u euch genommen. 34 £arum ermahne ich euch, ©peife ju nehmen/ euch 3U laben. ¿Denn es wirb eurer feinem ein £)aar von bem Cpaupt entfallen. 35 Unb ba er bas gefigt, nahm er bas 3?rob/ banfte ©ott cor ihnen allen/ unb brad)S, unb f.eng an ¡u effen. 36 £a würben fie olle gute¿ SRuttjS, unb na[> men auch ©peife. 37 Unfcr waren aber alle ¿ufammen im ©d;iff jwep bunbert unb ftdri unb ficbenfig ©eelen. 38 Unb ba fie fatt geworben/ erleichterten fie bas ©d,'iff/ unb warfen bas ©etreibe in bas tDfeer. 39 £a ed aber £ag warb/ fannten fie bad ganb nicht; einer ?Infurt aber würben fie gewahr, bie hatte ein Ufer; ba hinan wollten fie bad ©d)iff treiben, wo ed mcgliih wäre. 40 Unb ba fie bie hinter aufgehoben, lieffen fie fid) bem 2Reer, unb lefeten bie Sfiubeibonbe auf, unb richteten ben ©egelbaum naifi bem Winbe, unb trachteten nach Mftr• 41 Unb ba wir fuhren on einen Ort, ber auf bep» ben ©eiten 2Reer hatte, fiiefi fid) bad ©duff an¡ unb bad {Bortertfjeil blieb cefle flehen unbeweglich, aber bad ipintertheil ¿erbrach von ber ©ewalt bei Wellen. 42 £ie Kriegdfned)te aber hatten einen CRatlj, bie ©efangenen ¿u tobten, bafi nicht jemanb, fo fer--oud fdjwcmme, entfic&e. 43 ?Iber her Unterhauptmann wollte {fiaulum er halten, unb wchrete threm {Bcrrel)men, unb hieß; bie ba fhwimmen fennten, fid) ¿uerfi in bad 2Ree? taffen, unb entgehen on lad £anb ; 44 £ie anbern ober, etlid)e auf ben Brettern, etliche auf bem, bad com ©d)iff war. Unb alfi) 105 {Üauli gefährliche ©dfifffaljrt. Ofomen 3uliud, von ber faiferlichen ©d)aar. 2 £a wir aber in ein ?Ibramittfd) ©d)iff traten, bafi wir on ?Ifien hin fd)iffen follten, fuhren wir com ifanbe; unb ed war mit und ?(rifiardjus and UKacebonia von Sbeffalontd); 3 Unb famen bed anbern Saged an ¿u ©ibon. Unb ÜjiuliuS hielt fid) freunbUd) gegen {paulum, erlaubte ihm ju feinen guten greunben ¿u gehen, unb feiner ¿u pfiegen. 4 Unb von bannen fiteffen wir ob, unb fdfifften unter Supern hin, barum, bafi und bte Winbe entgegen waren. . 5 Unb fdjifften auf bem 2Reer vor Sfilicia unb iFampholia über, unb famen gen SDlura in gpcia. 6 Unb bafelbfi fanb ber Unterhauptmann ein ©dfijf con ?llepanbria, bad fd)iffte in Welfchlanb, unb lub und barauf. 7 £>a wir aber langfam fchifften, unb in vielen Sagen faum gegen ©nibum famen, (benn ber Söinb wehrete und) fdjifften wir unter Sfreta l;in, naih ber ©tabt ©almone. 8 Unb ¿ogen faum vorüber, ba famen wir an eine ©tätte, bie h«pt ©utfurt, bobep war nalje bie ©tabt gafea. 9 ,Da nun viele ^eit vergangen war, unb nunmehr gefährlich war ju fhifffu, barum, bafi aud) bie Mafien fd)on vorüber war, vermahnete fie {paulud, 10 Unb fprad) ¿u ihnen: gieben {Uiänner, ich feh?/ bafi bie©d)ijffahrt wtll mit ©eleibigung unb grojTem ©¿haben ergehen, nicht allein ber gafi unb bed ©d)iffd, fonbern auch unferd gebend. 11 ?Iber ber Unterhauptmann glaubten bem ©d)iflf-fierrn unb bem ©dfiffmann mehr, benn bem, bad {paulud fagte. 12 Unb ba bie ?tnfurt ungelegen war ¿u wintern, befianben ihrer bad mehrere S-beil auf bem Oiatb, von bannen ¿u fahren, ob fie fennten fommen gen {fihcnice ¿u wintern, weldjed ifi eine ?tnfurt an ¿rclar gegen ben Winb ©übwefi unb CKorbwefi. 13 £a aber ber ©abwinb weljete, unb fie mepnes ten, fie hätten nun ihr S3crnehmen, erhoben fie fid) gen ?Iffon, unb fuhren an £reta hin. 14 OUcht lange aber barnad) erhob fid) wiber ihr {Bornehmen eine Winbdbraut (Winbwirbel), bie man nennet {Rorbofi. 15 Unb ba bad ©duff ergriffen warb, unb formte fiih nicht wiber ben Winb rid)ten, gaben wird ba-hin, unb fd)webten alfo. 16 Wir famen aber an eine 3nfel, bie heifit £:iauba ; ba fonnten wir faum einen Kahn ergreifen. 17 £en hoben wir auf, unb braud)ten ber £ülfe/ unb banben ihn unten an bad ©d)iff, benn wir fürchteten, ed möchte in tic ©orten fallen, unb lieffen bad ©efäfi hinunter, unb fuhren alfo. 18 Unb ba wir gtcffed Ungewitter erlitten hatten, ba ttjaten fie bed näd)fi?n Saged einen ?ludmurf. 19 Unb am britten £age warfen wir mit unfern fpänben aud bie 25ereitfd)aft im ©chiff. 20 £a aber in vielen Sagen weber ©onne ned) ©efitrn crfchien, unb nidht ein fleined Ungewitter und ¿uwiber war, war alle Hoffnung unfred gebend tahin. 21 Unb ba man lange nicht gegefien hatte, trat {fiaulud ind KRittel unter fie, unb jprach: gieben {JRänner, man feilte mir gehorhet, unb nicht von £reta aufgebrohen haben, unb und bieffd ©ci&end unb ©¿habend überboben haben. 22 Unb nun ermahne ich euch), bafi ihr unverjagt ^Cpojlclgefd). ■27. VERSIO HISPANICA. VERSIO ITALIANA. 5 APOSTOLES, XXVII. 22 Mas ahora os amonesto que tengáis buen ánimo. Porque no perecerá ninguno de vosotros sino solamente el navio. 23 P°rque esta noche me apareció el Angel de Dios, de quien yo soy, y á quien sirvo, 24 Diciendo: "No temas, Pablo: es necesario que comparezcas delante de César: y he aquí que Dios te ha hecho gracia de to-dos los que navegan contigo. 25 Por lo qual, varones, tened buen ánimo : porque confio en Dios que será así como se me ha dicho. . 26 Mas es necesario que demos en una isla. 27 Y quando llegó la noche del dia catorce, como navegásemos por el mar Adriático, los marineros cerca de la media noche sospecháron que se les descubría alguna tierra. 28 Y echando la sonda, halláron veinte R' 29 Y temiendo que diésemos en algún escollo, echáron quatro áncoras desde la popa, y deseaban que viniese el dia. 30 Y los marineros queriendo huir del navio, echáron el esquife en la mar, con pretexto de querer largar las anclas de proa. 31 Dixo Pablo al Centurión, y á los soldados : Si estos hombres no permanecen en el navio, vosotros no podéis salvaros. 32 Entonces los soldados cortaron las amarras del esquife, y lo dexáron perder. 33 Y quando comenzó á aparecer el dia, rogaba Pablo á todos que comiesen algo, diciendo: Catorce dias ha que estáis esperando en ayunas, y sin tomar nada. 34 Por tanto por vuestra salud os ruego que comáis: porque no perecerá ni un solo cabello de la cabeza de ninguno de vosotros. , 35 Y dicho esto, tomando pan dió gracias á Dios en presencia de todos; y partiéndole, comenzó á comer. 36 Con esto tomáron todos aliento, y comieron también ellos. 37 Y todas las personas que íbamos en el navio éramos docientas y setenta y seis. 38 Y saciados de comida, alijaban el navio, arrojando el trigo á la mar. 39 Y aunque se hizo de día, no conociéron la tierra : solamente veian una ensenada que tenia ribera, y pensaban cómo podrían encallar alli el navio. 40 Y alzando las anclas, se dexaban llevar de la mar; y largando también las ataduras de los gobernalles, y alzada la vela del ar-temon para tomar el viento, iban hácia la playa. 41 Mas dando en un lugar de dos a״uas, encallaron el navio: y hincada la proa, estaba sin moverse, y la popa se abría con los golpes de la mar. 42 Entonces el parecer de los soldados fué que matasen á los presos: porque ninguno huyese escapándose á nado. 43 Mas el Centurión, queriendo salvar á Pablo, vedó que no lo hiciesen; y mandó, que los que supiesen nadar, se arrojasen los primeros, y que saliesen á tierra. 44 Y los demas fuéron sacados unos en tablas, y otros sobre los despojos del navio: y así se logró, que todos saliesen salvos á tierra. LOS HECHOS DE LO: con otros presos á un Centurión llamado Julio de la cohorte Augusta, .2 Entrando en un navio Adrumetino, nos hicimos á la vela, costeando las tierras de Asia, y llevando en nuestra compañía á Aristarco Macedonio de Thesalonica. 3 Y el dia siguiente arribamos á Sidón; y Julio tratando á Pablo con humanidad, le permitió ir á sus amigos, para que se proveyese de lo necesario. 4 Y quando movimos de allí, fuimos navegando por debaxo de Chipre, porque eran los vientos contrarios. 5 Y habiendo pasado la mar de Cilicia y de Pamphilia, llegamos á Listra, que es de la Licia: 6 Y hallando allí el Centurión un navio de Alexandría, que iba á Italia, nos trasportó á él. 7 Y como muchos dias navegásemos lentamente, y apénas pudiésemos avistar á Guido, siéndonos contrario el viento, fuimos costeando la Isla de Candía junto á balmón : 8 Y navegando con mucho trabajo lo largo de la costa, llegamos á un lugar, que se llama Buenos-puertos, cerca del qual estaba la ciudad de Thalasa. . 9 Y como se hubiese gastado mucho tiempo, y no fuese ya segura la navegación, por quanto era ya pasado el ayuno, Pablo los alentaba, 10 Diciéndoles : Varones, veo que la navegación comienza á ser muy trabajosa, y con mucho daño, 110 solamente del navio, y de su carga, mas aun de nuestras vidas. 11 Pero el Centurión daba mas crédito al Piloto, y al Maestre de Ja nave, que á lo que Pablo decia. 12 Y como el puerto no fuese bueno para invernar, los mas fuéron de parecer que se saliese de allí por si se podia arribar á Pbe-nice, para invernar en ella, por ser un puerto de Candía, que mira al Africo, y al Coro. 1-3 Y corriendo viento de Mediodía, pensando tener ya logrado su intento, levantando anclas desde Asón, iban costeando la Candía. 14 Mas de allí á poco dió contra la nave un viento tempestuoso, llamado Euroaqui-lon. 15 Y siendo ella arrebatada y no pudiendo resistir al viento, eramos llevados, dexada la nave los vientos. 16_ Y arrojados de la corriente á una pequeña isla, llamada Cauda, apenas pudimos ganar el esquife. 17 Y recogiéndole, se valían de todos los medios, ciñendo el navio, y temerosos de dar en la birte, caladas las velas, eran así llevados. 18 Y agitados délo recio de la tormenta, el dia siguiente alijáron: 19 Y al tercero dia arrojáron también con sus manos los aparejos de la nave. .20 Y no pareciendo por muchos dias Sol 1i1 e,5 , “as> y amenazados de una tempestad deshecha, teníamos ya perdida toda la esperanza de nuestra salud. 21 Y habiendo estado mucho tiempo sin comer, se levantó entonces Pablo en medio de ellos, y dixo: Hubiera sin duda convenido, ó varones, siguiendo mi consejo, no haber salido de Candía, y evitar este peligro, y daño. 23 Perciochè un’Angelo dell’ Iddio, di cui sono, ed al qual servo, ni’ è apparito questa notte: 24 Dicendo, Paolo, non temere : e’ ti conviene comparir davanti a Cesare: ed ecco. Iddio t’ ha donati tutti coloro che navigano teco. 25 Per ciò, o uomini, state di buon cuore: perciochè io ho fede in Dio che così avverrà, come m* è stato detto. £6 Or ci bisogna percuotere in una isola. £7 E la quartadecima notte essendo venuta, mentre eravamo portati qua e là nel mare Adriatico, in sulla mezza notte i marinari ebbero opinione eh’ erano vicini di qualche terra. 28 E, calato lo scandaglio, trovarono venti braccia ; ed essendo passati un poco più oltre, ed avendo scandagliato dinuovo, trovarono quindici braccia. 29 E, temendo di percuotere in luoghi scogliosi, gittarono dalla poppa quattro ancore, aspettando con disiderio che si facesse giorno. 30 Or, cercando i marinari di fuggir dalla nave, ed avendo calato lo schifo in mare, sotto specie di voler distender P ancore dalla proda : 31 Paolo disse al Centurione,ed a’ soldati. Se costoro non restano nella nave, voi non potete scampare. 32 Allora! soldati tagliarono le funi dello schifo, e lo lasciarono cadere. 33 Ed aspettando che si facesse giorno, Paolo confortava tutti a prender cibo : dicendo, Oggi sono quattordici giorni che voi dimorate digiuni, aspettando, senza prender nulla. 34 Perciò, io v’esorto di prender cibo : per-ciocbè, questo fa alla vostra salute: irnpe-rochè non caderà pur un capello dal capo d’ alcun di voi. 35 E, dette queste cose, prese del pane, e rendè grazie a Dio, in presenza di tutti: poi rottolo, cominciò a mangiare. 36 E tutti, fatto buon animo, presero aneli’ essi cibo. 37 Or noi eravamo in sulla nave fra tutti dugensettantasei persone. 38 E, quando furono saziati di cibo, alleviarono la iirtve, gittando il frumento in mare. 39 E, quando fu giorno, non riconoscevano il paese : ma scorsero un certo seno c’ avea lito, nel qual presero consiglio di spigner la nave, se potevano. 40 Ed avendo ritratte P ancore, ed insieme sciolti i legami de’ timoni, si rimisero alla mercè del mare : ed, alzata la vela maestra al vento, traevano al lito. 41 Ma, incorsi in una piaggia, c’ avea il mare da amendue i lati, vi percossero la nave : e la proda, ficcatasi in quella, dimorava immobile: ma la poppasi sdruciva per lo sforzo dell’ onde. 42 Or il parer de’ soldati era d’ uccidere i prigioni, acciochè ninno se ne fuggisse a nuoto. 43 Ma’l Centurione, volendo salvar Paolo, gli stolse da quel consiglio ; e comandò che coloro che potevano nuotare si gittassero i primi, e scampassero iu terra : 44 E gli altri, chi sopra tavole, chi sopra alcuni pezzi della nave: e così avvenne che tutti si salvarono in terra. 1 ATTI, ^ prigioni, furono consegnati ad un Centurione, chiamato per nome Giulio, della schiera Augusta. 2 E, montati sopra una nave Adramittina, noi partimmo, con intenzion di costeggiare in luoghi dell’ Asia, avendo con noi Aristarco Macedone Tessalonicese. 3 E ’1 giorno seguente arrivammo a Sidon: e Giulio, usando umanità inverso Paolo, gli permise d’ andare a’ suoi amici, perche aves-ser cura di lui. 4 Poi, essendo partiti di là, navigammo sotto Cipri: perciochè i venti erano contrari. 5 E,passato il mar di Cilicia, e di Panfilia, arrivammo a Miradi Licia. 6 E ’1 Centurione, trovata qui una nave Alessandrina che faceva vela in Italia, ci fece montar sopra. 7 E, navigando per molti giorni lentamente, ed appena pervenuti dirincontro a Gnido, per l’impedimento che ci dava il vento, navigammo sotto Creti, dirincontro a Salmona. 8 E, costeggiandoquellacon gran difficoltà, venimmo in un certo luogo,detto Belli porti, vicin del quale era la città di Lasea. 9 Or, essendo già passato molto tempo, ed essendo la navigazione ornai pericolosa: conciofossecosaché anche il digiuno fosse già passato, Paolo ammonì que’ della nave : 10 Dicendo loro, Uomini, io veggo che la navigazione sarà con offesa, e grave danno, non solo del carico, e della nave, ma anche delle nostre propie persone. 11 Ma il Centurione prestava più fede al padron della nave, ed al nocchiero, che aiie cose dette da Paolo. 12 E, perchè il porto non era ben posto da vernare, i più furono di parere di partirsi di là, per vernare in Fenice, porto di Creti, che riguarda verso ’1 vento Libeccio, e !Maestro: se pure iu alcun modo potevano arrivarvi. 13 Or, messosi a soffiar 1’ Austro, pensando esser venuti a capo del lor proponimento, levate V ancore, costeggiavano Creti più da presso. 14 Ma, poco stante, a quella percosse un vento turbinoso, che si domanda Euroclidone. 15 Ed essendo la nave portata via, e non potendo reggere al vento, noi la lasciammo in abbandono : e così eravamo portati. 16 E, scersi sotto una isoletta, chiamata Clauda, appena potemmo avere in nostro potere lo schifo. 17 il quale avendo pur tratto sopra la nave, * marinari usando tutti i ripari, cignendo la nave disotto: e, temendo percuoter nella secca, calarono le vele, ed erano così portali. 18 Ed essendo noi fieramente travagliati dalla tempesta, il giorno seguente fecero il getto. 19 E tre giorni appresso con le nostre propie mani gittammo inviare gli arredi della nave. £0 E non apparendo nè sole, nè stelle, già per molti giorni, e soprastandp non picciola tempesta, ornai era tolta ogni speranza di scampare. 21 Ur, dopo che furono stati lungamente senza prender pasto, Paolo si levò in mezzo di loro, e disse, Uomini, ben conveniva credermi, e non partir di Creti; e salvar quest’ offesa, e questa perdita. 22 ]\Ia pure, al presente vi conforto a star di buon cuore : perciochè non vi sarà perdita della vi,a d'alcun di voi, ma sol della nave. 105 105