BIBLIA POLYGLOTT A, Evangelium Marci, Y. VERSIO GALLICA. VERSIO GERMANICA. S. MARC, V. 11 Or, il y avoit là, vers les montagnes, un grand troupeau de pourceaux qui paissoit. 12 Et tous ces Démons le prioient, en disant : Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous y entrions. Et aussitôt Jésus le leur permit. 13 Alors ces esprits immondesétant sortis, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita avec impétuosité dans la mer, et ils se noyèrent dans la mer ; or il y en avoit environ deux mille. 14 Et ceux qui paissoient les pourceaux s’enfuirent, et en portèrent les nouvelles dans la ville et par la campagne. 15 Alors le peuple sortit pour voir ce qui étoit arrivé; et ils vinrent vers Jésus, et virent celui qui avoit été possédé de la légion, assis, habillé, et dans son bon sens ; et ils furent remplis de crainte. 16 Et ceux qui avoient vu cela, leur racontèrent ce qui étoit arrivé au démoniaque et aux pourceaux. 17 Alors ils se mirent à le prier de se retirer de leurs quartiers. 18 Et quand il fut entré dans la barque, celui qui avoit été possédé le pria de lui permettre d’être avec lui. 19 Mais Jésus ne le lui permit pas, et il lui dit: Va-t-en dans ta maison, vers tes parens, et raconte-leur les grandes choses que le Seigneur t’a faites, et comment il a eu pitié de toi. 20 Et il s’en alla, et se mit à publier dans le pays de Décapolis, les grandeschoses que Jésus lui avoit faites ; et ils étoient tous dans l’admiration. 21 Jésus étant repassé dans la barque à l’autre bord, une grande foule de peuple s’as« sembla auprès de lui, et il étoit prés de la mer. 22 Et un des Chefs de la Synagogue, nommé Jaïrus, vint, et l’ayant vu, il se jeta à ses pieds ; 23 Et il le pria instamment, disant: Ma petite tille est à l’extrémité; je te prie de venir lui imposer les mains, et elle sera guérie, et elle vivra. 24 Et Jésus s’en alla avec lui, et il fut suivi d’une grande foule qui le pressoit. 25 Alors une femme malade d’une perte de sang depuis douze ans ; 26 Qui avoit beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, et qui avoit dépensé tout son bien sans en avoir reçu aucun soulagement, et qui étoit plutôt allée en empirant ; 27 Ayant ouï parler de Jésus, vint dans la foule par derrière, et toucha son habit. 28 Car elle disoit: Si je touche seulement ses habits, je serai guérie. 29 Et au même instant sa perte de sang s’arrêta; et elle sentit en son corps qu’elle étoit guérie de son mal. 30 Aussitôt Jésus connoissant en soi-même la vertu qui étoit sortie de lui, se tourna vers la foule, disant : Qui a touché mon habit ? 31 Et ses Disciples lui dirent: Tu vois que la foule te presse, et tu dis, Qui est-ce qui m’a touché ? 32 Et il regardoit tout autour, pour découvrir celle qui avoit fait cela. 33 Alors la femme, effray ée et tremblante, sachant ce qui avoit été fait en sa personne, vint et se jeta à ses pieds, et lui dit toute la érité. 34 Et Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée; va-t-en en paix, et sois guérie de ta maladie. nuit ou la jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. 28 Car la terre produit d’elle-même, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le grain tout formé dans l’épi. 29 Et quand le fruit est dans sa maturité, on y met aussitôt la faucille, par ce que la moisson est prête. 30 11 disoit encore : A quoi comparerons-nous le Royaume de Dieu, ou par quelle similitude le représenterons-nous ? 31 11 en est comme du grain de moutarde, lequel, lorsqu’on le sème, est la plus petite de toutes les semences que l'on jette en terre. 32 Mais, après qu’on l’a semé, il monte et devient plus grand que tous les autres légumes, et pousse de grandes branches ; de sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre. 33 11 leur annonçoit ainsi la parole par plusieurs similitudes de cette sorte, selon qu’ils étoient capables de /’entendre. 34 Et il ne leur parloit point sans similitudes ; mais lorsqu'il étoit en particulier, il expliquoit tout à ses Disciples. 35 Ce jour-là, quand le soir fut venu, il leur dit : Passons de l’autre côté de l'eau. 36 Et après avoir renvoyé le peuple, ils emmenèrent Jésus avec eux dans la barque où il étoit ; et il y avoit aussi d’autres petites barques qui l’accompagnoient. 37 Alors un grand tourbillon de vent s’éleva, et les vagues entroient dans la barque, en sorte qu’elle commençoit à s’emplir; 38 Mais il étoit à la poupe, dormant sur un oreiller; et ils le réveillèrent et lui dirent : Maître, ne te soucies-tu point que nous périssions? 39 Mais lui, étant réveillé, parla avec autorité aux vents, et il dit à ía mer: Tais-toi, sois tranquille. Et Te vent cessa, et il se rit un grand calme. 40 Puis il leur dit: Pourquoi avez-vous peur? Comment, n’avez-vous point de foi? 41 Et ils furent saisis d’une fort grande crainte, et ils se disoient l’un à l’autre : Mais qui est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ? j CHAP. V. -LES arrivèrent de l’autre côté de la mer, dans la contrée des Gadaréniens. 2 Et aussitôt que Jésus fut descendu de la barque, un homme, qui étoit possédé d'un esprit immonde, sortit des sépulcres, et vint au devant de lui. 3 II faisoit sa demeure dans les sépulcres, et personne ne le pouvoit tenir lié, pas même avec des chaînes ; 4 Car souvent, ayant eu les fers aux pieds, et ayant été lié de chaînes, il avoit rompu les chaînes et brisé les fers ; et personne ne le pouvoit dompter. 5 Et il demeuroit continuellement, nuit et jour, sur les montagnes et dans les sépulcres, craint, et se meurtrissant avec des pierres. 6 Quand il eut vu Jésus de loin, il accourut, et se prosterna devant lui ; 7 Et il dit, criant à haute voix : Qu’y, a-t-il entre toi et moi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je te conjure, par le Nom de Dieu, de ne me point tourmenter. 8 Car Jésus lui disoit: Esprit immonde, sors de cet homme. 9 Et Jésus lui demanda: Comment t’a p- 1Ó Et il le prioit fort de neTes pas envoyer hors de cette contrée. 27 Щт Söefeßenen. ÇQÎarCt 5. blutßüßtgen ilBeifce. erfoffen im Stteer. 14 Unb bte «Saußirten flogen; unb oerfünbtgten ba¿ in ber «Stabt unb auf bem iianbe. Unb ße gten* gen &inau¿ ¿u feilen; rca¿ ba gefdjeljen mar. 15 Unb tarnen ¿u gefu; unb fat)en ben; fo non ben Scufeln befeffen rcar; baß er faß/ unb mar be־ fleibet unb vernünftig; unb fürsteten ßd). 16 Unb bie e¿ gefet)en Oatten; fagten iljnen/ rea¿ bem-23efe!jenen roieberfaf)reriroar;unb t>on benSäuen. 17 Unb ße f engen an; unb baten if>n/ baß er aus üjrer ©egenb fege. !8 Unb ba er in ba¿ Schiff trat/ bat il;n ber 23e* fe)fene/ baß er mödjte bep if)m fepn. 19 2fber Sefu¿ ließ e¿ ibm ntdjt ¿u; fonbern fprach ¿u ibm : ©ebe bin tn bein £)au¿; unb ¿u ben feinen/ unb oerfünbtge ihnen; wie große Sßobltbat bir ber £>err getban; unb ßd) beiner erbarmet bat. 20 Unb er gieng bin/ unb ßeng an augjurufen in ben Stabten; wie groffe $ßol)ltf)at ibm 3efu¿ ge» tban batte. Unb jebermann uermunberte ßd). 21 Unb ba 3efu¿ mieber herüber fuhr im Schiff; verfammelte ßd) *>iel Slolf¿ ¿u ihm; unb mar an bem SDJeer. 22 Unb ffebe; ba fam ber £>berßen einer von ber Schule; mit ütamen 3atru¿ ; unb ba er ihn fab; fei er ihm ¿u puffen/ 23 Unb bat ihn febr; unb fprad): SDietne Sodjter tß in ben legten 3ü3en; bu roolleß fommen; unb beine Ipanb auf fie legen; baß fie gefiinb metbe; unb lebe. 24 Unb er gieng bin mit ihm; unb e¿ folgte ihm viel 93olf¿ nach; unb fie brängeten ihn. 25 Unb ba mar ein Sßeib; ba¿ batte ben 23lut; gang ¿«elf Sab« gehabt; 26 Unb Piel erlitten pon vielen ?ierjten; unb batte alle¿ ihr ©ut barob verjebret; unb half ihr nicht?/ fonbern vielmehr warb e¿ arger mit ihr. 27 £>a fle pon 3efu börete, fam fie im 93olf Pon hinten ¿u; unb rübrete fein Sfleib an. 2S ;Denn fie fprad) : 2öenn ich nur fein £Ietb mochte anrübren; fo mürbe id) gefunb. 29 Unb alfcbalb pcrtrodnete ber 23runn ihre¿ SBIut¿; unb ße fühlte e¿ am £eibe; baß fie pon ihrer ßilage mar gefunb gemorben. 30 Unb 3efu¿ fühlte alfobalb an frib felbß bie Straft; bie pon ihm au?gegangen mar, unb manbte ßd) um ¿um *Holt; unb fprad): Söer bat meine Kleiber angerübret ? 31 Unb bie jünger fpradien ¿u ihm : £>u ßel)eß; baß bid) ba¿ S3olf bränget; unb fpricbß ; Uöer bat mich angerübret 1 32 Unb er fab ft«b um nach be.r;bie e¿ getban batte. .33 £)a¿ SBeib aber fürchtete ßd)/ unb ¿itterte; fbenn fie mußte; ma¿ ihr gefd)e()en mar;) fam; unb fei por ihm nieber/unb fagte ihm bie ganjeiffiahrbeit. 34 ©r aber fprad) ju ihr: ÖJteine Socfter; bein ©laube bat bid) gefunb gemadjt; gebe tjin mit ^rieben; unb fep gefunb pon beiner *¡plage. 35 £>a er noch atfo rebete; famen etliche porn ©es fnbe be¿ Dberßen ber Schule; unb fprachen : S'etne Socfter ijt geßorben; ma¿ bemübefi bu meiter ben SReißer? 36 £jefu¿ aber bÖrete halb bie Siebe; bte ba gefügt marb; unb fpracb ¿u bem £>berß en ber Sdjule: fürchte bid) nicht; glaube nur. 37 Unb ließ niemanb ihm nabfolgen; benn Metrum/ unb Sacobum; unb 3oi)annem; ben S3rube: Sacobi. 27 30 Unb er fprasb: 5öem mollen mir ba¿ Ofeidj ©otte¿ pergleichen 1 Unb but j) meid) ©leidjniß rcoU len mir eoporbilben? 31 ©leidjmie ein Senfforn; menn ba¿ gefäet wirb auf¿ £anb; fo iß e¿ ba¿ flemjte unter allen Samen auf Grbcn. 32 Unb menn es gefäet iß; fo nimmt es ¿u; unb mirb größer; benn alle Stoblträuter; unb geminnet große gmeige; alfo; baß bte SSögel unter bem £)imi mel unter feinem Sdjatten mobnen fönnen. 33 Unb burd) piele foldbe ©leicfniße fagte er ib־ nen ba¿ Sßort; nadjbem |7e e¿ beten tonnten. 34 Unb obne©leidjniß rebete er nidjt¿ ¿u ihnen; aber infonberbeit legte ers feinen Jüngern alle¿ au¿. 35 Unb an bemfelbigen Sage bes^tbenb¿ fpracb er ¿u ihnen : £aßt un¿ birtüber fahren. 36 Unb fie ließen ba¿ S3ol! geben; unb nahmen ihn; mie er imSäjijfroar; unb e¿ maren mebrSifiße bep ihm. 37 Unb e¿ erhob ßif ein großer SSJinbrcirbel; unb marf bie Stellen in ba¿ Schiß; alfo; baß ba¿ «Schiß poll marb. 38 Unb er mar hinten auf bemSdjiß; unb fhlief auf einem ftißen. Unb fe medten ihn auf; unb fprachen ¿u ihm : heißer; fragß bu nicht¿ barnach; baß mir perberben? 39 Unb er ßanb auf unb bebrobete ben SSinb; unb fprach ¿u bem iXTieer : Sdgmeig; unb perßumme! Unb ber 5ßtnb legte fd;; unb marb eine große Stille. 40 Unb er fprad) ¿u ihnen : 2öie fepb ihr fo fureftfam 1 -2öie; baß ihr feinen ©lauten bubt? 41 Unb ße fürchteten ßd) febr; unb fpradjen un־ :er dnanber: 2ßer iß ber ? £>enn SDinb unb UKeer ßnb ihm geborfam. S5a¿ 5 Kapitel. Unb ße famen jenfeit be¿ 5JJieer¿; in bte ©egenb ber ©abarener. 2 Unb al¿ er au¿ bem Schiß trat; lief ihm alfo־ halb entgegen au¿ ben ©rabern ein befeßener SRenfd; mit einem unfaubern ©eiß; 3 S)er feine Sßobnung in ben ©rabern butte. Unb niemanb fonnte ihn binben; auch nid)t mit Setten: 4 g)enn er mar oft mit f^eßeln unb Setten gebun־ ben geroefen; unb butte bie Setten abgerißen; unb bie f^eßeln ¿errieben;unb niemanb fonnte ihn ¿ahmen; 5 Unb er mar alle;eit; bepbe¿ Sag unb 3?aeerbe ßürjteßä) mit einem Sturm tn¿ 23leer; (ihre* aber maren bep ¿mep taufenb) unb VERSIO HISPANICA. VERSIO ITALIANA. SAN MARCOS. V. dedor del monte una grande piara de puercos. 12 Y le rogaban los espíritus, diciendo: Envíanos á los puerco^ para que entremos en ellos. 13 Y Jesús al punto se lo otorgó. Y saliendo los espíritus inmundos entráron en los puercos; y la piara se precipitó con grande ímpetu en la mar como hasta dos mil: y se ahogáron en la mar. 14 Y los que los apacentaban huyéron y lo contáron en la ciudad, y en los campos. Y saliéron á ver lo que habia sucedido : .15 Y vienen á Jesús: y ven al que habia sido atormentado del demonio sentado, vestido, y en su juicio cabal, y tuviéron miedo. 16 Y los que lo habían visto, les contáron todo el hecho como habia acontecido al endemoniado, y lo de los puercos. 17 Y comenzáron á rogarle, que se retirase de los términos de ellos. 18 Y quando entró Jesús en el barco, comenzó á rogarle el que habia sido maltratado del demonio, que le dexase estar con él. 19 Mas no se lo concedió, sino que le dixo: Vete á tu casa á los tuyos, y cuéntales quan grandes cosas te ha hecho el Señor, y la misericordia que contigo ha usado. 20 Y se fué, y comenzó á publicar en De-cápolis quan grandes cosas le habia hecho Jesús: y se maravillaban todos. 21 Y habiendo pasado otra vez Jesús en un barco á la otra orilla, se allegó al rededor de él una grande multidud de pueblo; y estaba cerca del mar. 22 Y vino uno de los Príncipes de la Sinagoga nombrado Jairo: y luego que le vió, se postró á sus pies, 23 Y le rogaba mucho, diciendo: Mi hi¡a está en los últimos. Ven á poner sobre ella la mano, para que sea salva, y viva. 24 Y se fué con él, y le seguía mucha gente, y le apretaban. 25 Y una muger,' que padecía un fluxo de sangre doce años había, 26 Y que habia pasado muchos trabajos en manos de muchos médicos, y gastado todo lo que tenia, sin haber adelantado nada, ántes empeoraba mas: 27 Quando oyó hablar de Jesús, llegó por detrás entre la confusión de la gente, y tocó su vestidura: 28 Porque decía: Tan solamente con tocar su vestidura, seré sana. 29 Y en el mismo instante cesó su fluxo de sangre, y sintió en su cuerpo, que estaba sana de aquel azote. 30 Mas Jesús conociendo luego en sí mis-mq la virtud, que de el habia salido, volviéndose hácia la gente, dixo: ¿ Quién ha tocado mi vestidura? 31 Y sus discípulos le decían: Ves la gente que te está apretando, y dices: ¿ Quién me ha tocado ? 32 Y miraba al rededor por ver á la que esto habia hecho. 33 Entonces la muger medrosa, y temblando, sabiendo lo que le habia acaecido, llegó y se postró ante él, y le dixo toda la verdad. 34 Y él le dixo: Hija, tu fé te ha sanado: vete en paz, y״ queda libre de tu azote. 35 Quando aun estaba él hablando llegáron de dia: y la semilla brota, y crece sin que él lo advierta. 28 Porque la tierra de suyo dá fruto, primeramente yerba, después espiga, y por ultimo grano lleno en la espiga. £9 Yr quando ha producido los frutos, luego echa la hoz, porque la siega es llegada. 30 Y decía: A qué asemejarémos el reyno de Dios ? ¿ ó con qué parábola lo compararemos ? 31 Como un grano de mostaza, que quando se siembra en la tierra, es el menor de todas las simientes, que hay en la tierra: 32 Mas quando fuere sembrado, sube, y crece mas que todas las legumbres, y cria grandes ramas, de modo, que las aves del cielo pueden morar baxo de su sombra. 33 Y así les proponía la palabra con muchas parábolas como estas, conforme á lo que podían oír: 34 Y sin parábola no les hablaba: mas quando estaba aparte con sus discípulos se lo declaraba todo. 35 Y aquel dia, quando fué ya tarde, les dixo: Pasemos enfrente. 36 Y después de haber despedido la gente, lo tomáron así como estaba en el barco: y había también con él otros barcos. .37 Y se levantó una grande tempestad de viento, que metía las oRs eu el barco, de manera que éste se llenaba de agua. 38 Y él mismo estaba en la popa durmiendo sobre un cabezal: y le despiertan, y le oicen : ¿ Maestro, no te se dá nada que perezcamos l .39 Y levantándose amenazó al viento, y dixo á la mar: Calla, enmudece. Y cesó el viento, y sobrevino una grande bonanza. 40 Yr les dixo: ¿ Por qué estáis medrosos ? ;aun no teneis fe? Y tuviéron grande miedo, y decían el uno al otro: Quien piensas es éste, que aun el viento v la mar le obedecen ? CAP. V. Y" PASARON á la otra orilla de la mar al territorio de los Gerasenos. 2 Y al salir Jesús de la barca, vino luego á el de los sepulcros un hombre con un espíritu inmundo. 3 El qual tenia en los sepulcros su domi- cilio, y ni aun con cadenas le podía alguno atar: * J 4 Porque habiéndole atado muchas veces con grillos, y con cadenas, habia roto las cadenas, v despedazado los grillos, y nadie le podía domar. ׳ 5 Y de dia y de noche estaba continuamente en los sepulcros y en los montes, dando gritos, y hiriéndose con piedras. .6 Y quando vió á Jesús de léjos, fué corriendo, y le adoró: 7 Y clamando á voz en grito, dixo:; Qué ten״o yo contigo, Jesús Hijo de Dios Altísimo ? te conjuro por Dios, que no me atormentes. .8 Porque le decía: Sal del hombre, espíritu inmundo. Y ie preguntaba: ¿Quál es tu nombre? Y le dice: Legión es mi nombre, porque muchos somos. 10 Y le rogaba mucho, que no le echase iuera de aquella tierra. 11 Habia en aquel lugar paciendo al re- SAN MARCO. V. 10 Ed esso lo pregava molto che non gli mandasse fuor di quella contrada. 11 Or quivi presso al monte era una gran greggia di porci che pasceva. 12 E tutti que’ demoni lo pregavano: dicendo, Mandaci in que’ porci, acciochè entriamo in essi. 13 E Gesù prontamente Io permise loro: laonde quegli spiriti immondi, usciti, entrarono ne’ porci: e quella greggia si gittò per 10 precipizio nel mare, (or erano intorno a dumila,) ed affogarono nel mare. 14 E coloro che pasturavano i porci fuggirono, e rapportarono la cosa nella città, e per 11 campi: e la genti usci fuori, per veder ciò eh’ era avvenuto, 15 E venne a Gesù, e vide l’indemoniato che sedeva, ed era vestito: e colui c’ avea avuta la Legione essere in buon senno : e temette. 16 E coloro c’ aveano veduta la cosa raccontarono loro come era avvenuto all’indemoniato; e’i fatto de’ porci. 17 Ed essi presero a pregarlo che se n’ andasse da’ lor contini. 18 E, come egli fu entrato nella navicella, colui eli’ era stato indemoniato lo pregava di potere star con lui. .19 àia Gesù non gliel permise: anzi gli disse, Va’ a casa tua a’ tuoi, e racconta loro quanto gran cose il Signore t’ha fatte, e come egli ha avuta pietà di te. 20 Ed egli andò, e prese a predicare in Decapoli quanto gran cose Gesù gli avea fatte. E tutti si maravigliavano. 21 Ed, essendo Gesù di nuovo passato all’ altra riva, in sulla navicella, una gran moltitudine si raunò appresso di Jui: ed egli se ne stava presso del mare. 22 Ed ecco, un de’ Capi della sinagoga. Chiamato per nome Jairo, venne: e vedutolo, gli si gittò a’ piedi. 23 E lo pregava molto istantemente: dicendo, La mia tìgliolina è allo stremo: deh vieni, e metti le mani sopra lei, acciochè sia salvata, ed ella viverà. 24 Ed egli se n’ andò con lui : e gran moltitudine lo seguitava, e l’affollava. 25 Or una donna, c’ avea un flusso di sangue già da dodici anni: 26 Ed avea sofferte molte cose da molti medici, ed avea speso tutto T suo, senza alcun giovamento, anzi più tosto era peggiorata: 27 Avendo udito parlar di Gesù, venne di dietro, nella turba, e toccò T suo vestimento. 28 (Perciochè diceva, Se sol tocco i suoi vestimenti, sarò salva.) 29 Ed in quello stante il flusso del suo sangue si stagnò: ed ella s’ avvide nel suo corpo eh ella era guarita di quel flagello. 30 E subito Gesù conoscendo in sé stesso la virtù ch’era proceduta da lui, rivoltosi nella turba, disse, Chi m’ ha toccati i vestimenti ? 31 Ed i suoi discepoli gli dissero, Tu vedi la turba che t’ affolla, e dici, Chi m’ ha toccato? 32 àia egli guardava pure attorno, pel* veder colei c’ avea ciò fatto. 33 E la donna, paurosa, e tremante, sapendo ciò eh’ era stato fatto in lei, venne, e gli si gittò a' piedi, e gli disse tutta la venta. 34 àia egli le disse, Figliuola, la tua fede l, ,:\ saLvata,:, vattene in pace, e sii guarita del tuo flagello. 35 àlentre egli parlava ancora, vennero notte : ed intanto la semenza germogliasse, e crescesse nella maniera eh’ egli non sa. 28 Conciosiacosachè la terra da sé stessa produca prima erba, poi spiga, poi grano compiuto nella spiga. 29 E, quando 1׳ frutto è maturo, colui subito vi mette la falce : perciochè la mietitura è venuta. 30 Diceva ancora, A che assomiglieremo il Regno di Dio? o con qual similitudine lo rappresenteremo ? 31 Egli e simile ad un granel di senape, il quale, quando è seminato in terra, è il più piccolo di tutti i semi che son sopra la terra. 32 àia, dopo eli’ è stato seminato, cresce, e si fa la maggior di tutte 1’ erbe, e fa rami grandi: talché gli uccelli del cielo posson ripararsi sotto 1’ ombra sua. 33 E per molte tali parabole proponeva loro la Parola, secondo che potevano udire. 34 E non parlava loro senza similitudine: ma, in disparte, egli dichiarava ogni cosa a’ suoi discepoli. 35 Or in quell’ istesso giorno, fattosi sera, disse loro, Passiamo all’ altra riva. 36 Ed i discepoli, licenziata la moltitudine, lo raccolsero, così come egli era, nella navicella. Or v’ erano dell’ altre navicelle con lui. 37 Ed un gran turbo di vento si levò, e cacciava 1’ onde dentro alla naviceya, talché quella già s’ empieva. 38 Or egli era nella poppa, dormendo sopra un guanciale. Ed essi lo destarono, e gli dissero, àlaestro, non ti curi tu che noi periamo ? 39 Ed egli, destatosi, sgridò ’1 vento, e disse al mare, Taci, e sta’ cheto. E ’1 vento s’ acquetò, e si fece gran bonaccia. 40 Poi disse loro, Perché siete voi così timidi ? come non avete voi fede ? 41 Ed essi temettero di gran timore: e dicevano gli uni agli altri, Chi è pur costui, che ’1 vento e T mare gli ubbidiscono ? CAP. Y. E GIUNSERO all’ altra riva del mare, nella contrada de’ Gadareni. 2 E, come Gesù fu uscito della navicella, subito gli venne incontro da’ monumenti un’ uomo posseduto da uno spirito immondo ; 3 II quale avea la sua dimora fra’ monumenti : e nìuno poteva tenerlo attaccato, non pur con catene. 4 Perciochè spesso era stato attaccato con ceppi, e con catene: e le catene erano da lui state rotte, ed i ceppi spezzati: e niuno poteva domarlo. 5 E del continuo, notte e giorno, fra’ monumenti, e su per li monti, andava gridando, e picchiandosi con pietre. 6 Or, quando egli ebbe veduto Gesù da lungi, corse e 1’ adorò. 7 E, dato un gran grido, disse, Che v’ e fra me e te, Gesù, Figliuol dell’ Iddio altissimo? Io ti scongiuro per Dio, che tu non mi tormenti. 8 Perciochè egli gli diceva, Spirito immondo, esci di quest’ uomo. 9 E Gesù gli domandò, Quale è il tuo nome? Ed esso rispose: dicendo, lo ho nome Legione : perciochè siam molti.