BIBLIA POLYGLOTTAj Peophetia Danielis, Y. VERSIO GALLICA,. VERSIO GERMANICA. 8 Alors tous les sages du roi entrèrent; mais ils ne purent lire l’écriture, ni en donner au roi l’interprétation. 9 De sorte que le roi Belsçatsar fut fort troublé, et son visage fut changé ; et ses principaux seigneurs furent aussi éperdus. 10 Et la reine entra dans la maison du festin, à cause de ce qui étoit arrivé au roi et à ses principaux seigneurs ; et la reine parla et dit : Roi, vis à jamais ; que tes pensées ne te troublent point, et que ton bon visage ne se change point. ,11 II y a un homme dans ton royaume, en qui est l’esprit des dieux saints; et dans le tems de ton père ontrouvaen lui une lumière, une intelligence et une sagesse semblable à la sagesse des dieux; et le roi Nébucadnétsar ton père, ton père lui-même, o roi, l’établit chef des mages, des astrologues, des Caldéens, et des devins ; 12 Parce qu’on trouva en lui, savoir, en Daniel, auqueLle roi imposa le nom de Beltesçat-sar, un plus grand esprit et plus de connois-sance et d’intelligence, pour interpréter les songes, expliquer les questions obscures, et résoudre les choses difficiles. Maintenant donc que Daniel soit appelé, et il en donnera l’interprétation. 13 Alors Daniel fut amené devant le roi, et le roi prenant la parole dit à Daniel : Es-tu ce Daniel qui est d’entre ceux qui ont été emmenés captifs de Juda, que le roi mon père a fait emmener de J uda l 14 J’ai ouï dire de toi, que l’esprit des dieux saints est en toi, et qu’on a trouvé en toi une lumière, une intelligence, et une sagesse singulière. 15 Et maintenant les sages et les astrologues ont été amenés devant moi, afin qu’ils lussent cette écriture, et qu’ils m’en donnassent l’interprétation, mais ils ne peuvent point me la donner. 16 Mais j’ai ouï dire de toi, que tu peux expliquer et résoudre les choses difficiles. Maintenant donc, si tu peux lire cette écriture, et m’en donner l’interprétation, tu seras vêtu d’écarlate, tu porteras au cou un collier d’or, et tu domineras sur la troisième partie du royaume. 17 Alors Daniel répondit et dit devant le roi : Que tes dons te demeurent, et donne tes présens à un autre ; cependant je lirai l’écriture au roi, et je lui en donnerai l’interprétation. 18 O roi, le Dieu souverain avoit donné à Nébucadnétsar ton père ce royaume, cette magnificence, cette gloire, et cet honneur. 19 Et à cause de la grandeur qu’il lui avoit donnée, tous les peuples et les nations de toutes langues trembloient devant lui et le redoutaient; car il faisoit mourir ceux qu’il vouloit, et il sauvoit la vie à ceux qu’il vou-loit ; il élevoit ceux qu’il vouloit, et il abaissoit ceux qu’il vouloit. , 20 Mais son cœur s’étant élevé, et son esprit s étant affermi dans son orgueil, il fut déposé de son trône royal, et on le dépouilla de sa gloire ; 21 II fut chassé d’entre les hommes, son cœur fut rendu semblable à celui des bêtes, et son habitation fut avec les ânes sauvages ; il tut nourri d’herbe comme les bœufs, et son corps fut arrosé de la rosée des cieux, jusqu’à ce qu’il connût que le Dieu souverain a puis-' F DANIEL, V. Roi Nébucadnétsar, on te fait savoir que ton I égne t’est ôté ; 32 Et on te chassera d’entre les hommes, et ton habitation sera avec les bêtes des champs ; tu seras nourri d’herbe comme les bœufs ; et sept'tems passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connoisses que le Souverain domine sur les royaumes des hommes, et qu’il les donne à qui il lui plaît. 33 A cette même heure-là cette parole fut accomplie sur Nébucadnétsar; il fut chassé d’entre les hommes, et il mangea d’herbe comme les bœufs ; son corps fut arrosé de la rosée des cieux, en sorte que son poil crût comme les plumes d’un aigle, et ses ongles comme ceux des oiseaux. 34 Mais à la fin de ces jours-là, moi Nébu cadnétsar, je levai mes yeux vers les cieux, et mon sens me revint ; je bénis le Souverain, et je louai et j’honorai celui qui vit éternellement dont la puissance est une puissance éternelle, dont le règne est de génération en génération ; 35 Devant qui tous les habitans de la terre sont estimés un néant, et qui fait ce qui lui plaît, tant dans l’armée des cieux, que parmi les habitans de la terre; et il n’y a personne qui empêche sa main, et qui lui dise : Qu’as-tu fait ? 36 En ce tems-là mon sens me revint, et je retournai à la gloire de mon royaume, et ma majesté et ma splendeur me furent rendues ; mes conseillers et mes grands me-.redemandèrent ; je fus rétabli dans mon royaume, et une plus grande magnificence me fut ajoutée. 37 Maintenant donc, moi Nébucadnétsar, je loue, j’exalte, et je glorifie ie roi des cieux, duquel toutes les œuvres sont véritables, et les voies justes, et qui peut abaisser.ceux quimar-client avec orgueil. CHAP. Y. . Le. roi Belsçatsar fit un grand festin à mille de ses principaux seigneurs, et il buvoit le vin devant ces personnes-là. 2 Et ayant un peu bu, il commanda qu’on apportât les vases d’or et d’argent, que Nébucadnétsar son père avoit tirés du temple de Jérusalem; afin que le roi,,et ses gentilshommes, ses femmes, et ses concubines y bussent. . 3 Alors on apporta les vases d’or qu’on avoit tirés du temple de la maison de Dieu, qui étoit a Jérusalem; et le roi, et ses gentilshommes, ses femmes, etses concubines y burent. 4 Ils y burent du״vin, et ils louèrent leurs dieux d’or, dràrgent, d’airain, de fer, de bois, et de pierre. 5 A cette même heure-là des doigts d’une main d’homme sortirent, qui écrivoient devant le chandelier, sur l’enduit de la muraille du palais royal, et le roi voyoit cette partie de main qui écrivoit. 6 Alors le visage du roi fut changé, et ses pensées le troublèrent, les jointures de ses reins se relâchèrent, et ses genoux heurtoient 1 un contre l’autre. 7 Et le roi cria à haute voix qu’on fît venir les astrologues, ies Caldéens, et les devins ; et le roi dit aux sages de Babylone : Quiconque lira cette écriture, et m’en donnera l’interprétation, sera vêtu d’écarlate, et il aura un collier d or au cou, et dominera sur la troisième partie du royaume. 550 CReI)ucab3־îe$arà ^emütÇigung. iDdUlCÏ 5, 83elfajerg *Bermi fíen {je it. uni) golfcene fetten am ftalfe tragen/ unb ber britte ¿perr fepn in meinem Königreich 8 £>a rcurben alle SEeifen beö Kcnigö herauf ge* bra$t; ober fle fonnten rceber bie ©djrift lefen/ no$ bie Deutung bem Könige anjetgen. . 9 S)eß erfctjraif ber König ¿Belfajer nocy prter; unb oerlor ganj feine ©e|iall; unb feinen ©ercaltU gen rcarb bange. 10 £>agieng tie Königin/ um foic&er ®alle nullen bes Könige unb feiner ©crcaltigen/ hinauf in ten ®aal/ unb fprach: ¿perr König/ ©ott uerlei&e bir langes Beben; lag tich beme ©ebanlen nicht fo erfchreäen/ unb entfärbe bich nicht alfo. 11 ©s ifi ein 2Eann in beinern Königreiche/ ber ten ©ei|t ber heiligen ©ijiter hat. £enn ju teineS *Batevö Seit rcarb bep ihm (Erleuchtung erfunben/ Klugheit unb iiöeisheit, rcie ber ©etter 5Beiö&eit i[t; unb beinJBater/ König 91ebucab9־iejar/ fefcte ihn über He ®ternfeher/ Söetfen/ ifhaltaerunb äöahrfager; 12 £)arum/ baß ein hoher ©eifl bep ihm gefunben matb/ baju *Berfianb unb Klugheit Sräume ju beu* ten׳ bunEle ®prücbe ju errathen׳ unb verborgene ®achen ju offenbaren; nemltch Daniel/ ben ber König lief •¿Beltfajar nennen, ®o rufe man nun ¿Daniel/ ber mirb fagen/ rcatf eä tebeute. 13 Sn warb ¿Daniel hinauf vor ben König gebracht. Unb ber König,fprach ju Daniel: ¿Bifl bu ber Daniel/ ber ©efangenen einer aus 3uba/ bie ber König/ mein SBater׳ aus Suba hergebracht hat ? 14 3alfe tragen/ unb ber brilte ¿perr fepn in meinem Königreiche. 17 £>a feng ¿Daniel an/ unb rebete cor bem Kö* nige: ¿Behalte beine ©oben felbjt/ unb gieb bein ©efehenf einem anbern ; ich trill bennoch bie ®chrift bem Könige lefen/ unb anjeigen/ rcaö fte bebeute. 18 £)err König/ ©ott ber Jpöchfte hat beinern *Baier OiebucaHütejar Königreich/ SDIa^t/ (Ehre unb £errs lichfett gegeben. 19 Unb por folcher 2Jiad)t/ bie ihm gegeben mar/ fürchteten unb fiheueten fleh Por ihm alle *Bölter/ Beute unb 3un8e״* töbtete/ men er trollte; er fdglug/ men er trollte; er erhöhele/ rcen er trollte; er bemiithigte/ tren er trollte. 20 £>a {Ich aber fein £erj erheb/ unb er flolj unb hocbmütbi9 warb/ trarb er uom föniglichen ®tuhl gefioflen/ unb verlor feine (Ehre. 21 Unb matb verfleffen von ben Beuten/ unb fein ¿perj matb gleich ben Slgier.’n, unb mußte bep bem ¿öilb laufen/ unb fraß ©ras mie £>фГеп/ unb fein Beib lag unter bem ¿D&au bes Wimmele,׳ unb rcarb nag; bis fein ¿paar гсифй/ fo grof» als 4-Hblersfebern/ unb feine Olägel rcie *Bogelstlauen mürben. 34 31аф bieferSod^ob 1ф/ OiebucabsSiejar/ meine (Hugen auf gen öimmel/ unb fam roieber jur *Bet* nunft/ unb lobete Ьеп$сф11еп ; ¿ф pries unbehrete ben/ fo ercigli-ф lebet/ beg ©emalt erotg ift/ unb fein CReidj für unb für mähret; 35 ©egen гсе1феп alle/ fo auf (Erben rcohnen; als nictUö !и гефпеп finb. (Sr таф13 rcie er roiII/ fcepbes mit ben Kräften im £>immcl/ unb mitbenen/ fo auf (Erben roohnen/ unb niemanb fann feiner feanb rneh4 геп/ поф ju ihm fagen: UCas таф(1 bu 1 36 3u botfelbigen ‘Ф lieber jur S3er־ nunft/ аиф ju meinen fcnisUcBen ©hren/ ju meiner £еггифГеЦ/ unb ju meiner ©efalt. Unb meine !Käthe unb ©ercalügen Гиф1еп т1ф; unb rcarb rcieber in mein Коп{дге1ф gefegt/ unb (ф übertam поф grögere §еггиф1еИ. 37 g)arum lobe ¡ф/ 3iebucabiüie!ar/ unb ehre unt preife ben König vom cpimmel. ¿Denn alles fein £hun ill tlßahrheit/ unb feine ЙВеде ffnb гефи unb rcer jloi¿ ijt/ ben iann er bemüthigen. S)aS 5 Kapitel. ß\'öntg Ше1Г!зег,таф1е ein ^еггПфеё 2?iahl/ tau־ 'S* fenb feiner ©ercaitigen unb §>auptleuten/ unb fojf )1ф voll mit ihnen. 2 Unb ba er trunfen rcar/ er bie golbenen unb fllbernen ©efdffe ^erbringen/ bie fein *Bater 9lebucab3־tejar ■ aus bem iDempcl ju Scrufalem rceggenommen hatte; bag ber König mit feinen ©es rcaltigen/ mit feinen Söeifcem unb mit feinen Kebs־ rceibern barauS tränten. 3 •¿Ulfo rcurben 5п־деЬгаф1 bie golbenen ©efäffe/ bie aus bem Sempel/ aus bem $)aufe ©oties ju ^jeru* falem/ genommen rcaren: unb ber König/ feine ©ercab tigen/ fei״* SLBeiber unb KebSmeiber tränten baraus. 4 Unb ba fle fojfen/ lobten fle bie golbenen/ fllbernen/ ehernen/ eifernen/ heljernen unb fleincrnen ©öder. 5 (Eben ju berfelbigen ®tunbe giengen hervor ginger/ als einer ЗЛег^фепЬапЬ/ bie fdjrieben gegen bem Beuöhter über/ auf bie де1йпф!е SLDanb/ in bem Г0п{дЦфеп ®aal. Unb ber König rcarb gercahr ber ¿parib/ bie ba Гфг!еЬ. 6 ©a entfärbte {Гф ber König/ unb feine ©ebanfen erfdjrecitcn ihn; bag ihm bie Benben fфüUerUn/ unb bie ¿Beine jitterten. 7 Unb ber König rief überlaut/ baß man bie ¿Шеи fen/ £hnlbäerunb VBahrfager herauf bringen follte. Unb ließ ben iGeifen ju ¿Babel fagen: Ш3е1фег УЛе!^ф biefe ®фг1^ liefet/ unb fagen fann/ rcas fie bebeute/ ber foll mit фигриг getleibet werben/ VERSIO HISPANICA. VERSIO ITALIANA. DE DANIEL, V. vestido de púrpura, y llevará collar de oro en su cuello, y será el tercero en mi reyno. 8 Entonces entraron todos los sabios del reyno, y no pudieron ni leer la escritura, ni mostrar al Rey su significado. 9 Por lo que quedó el Rey Baltassar muy conturbado, y su rostro ?e inmutó. Y sus cortesanos quedáron también aterrados. 10 Mas la Reyna con motivo de lo qtie habia acontecido al Rey, y á sus cortesanos, entró en la sala del banquete, y dixo ella : O Rey, vive para siempre: no te conturben tus pensamientos, ni se altere tu semblante. 11 Hay un hombre en tu reyno, que tiene en sí el espíritu de los santos dioses, y en los días de tu padre se manifestáron en él la ciencia y sabiduría: por lo que tu padre, el Rey Nabuchódonosór le hizo Príncipe de los magos, de los encantadores, Cháldéos, y agoreros; tu padre, digo, ó Rey : 12 Porque fué hallado en él un espíritu superior, y,prudencia, é inteligencia, é interpretación de sueños, y declaración de secretos, y solución de dificultades; quiero decir, en Daniel, á quien el Rey puso el nombre de Baltassar: Ahora pues que llamen á Daniel, y te dirá lo que significa. 13 Y así al punto fué introducido Daniél á la presencia del Re}', y le dixo el Rey : l t res tú, Daniel, de los hijos del cautiverio de Jitdá, a quien traxo de la Judé.i el Rey mi padre? 14 He oido de tí, que tienes el espíritu de los dioses: y que se ha hallado en tí mayor ciencia, é inteligencia y sabiduría. 15 Y ahora han entrado á mi presencia magos sábios, para que leyesen esta escritura, y me dixesen lo que significa: y no han podido declarar el sentido de aquellas palabras. 16 Mas yo he oido decir de tí, que puedes interpretar las cosas obscuras, y desatar las cosas intrincadas: por lo qual si puedes leer Ja escritura, y declararme lo que significa, serás-vestido de púrpura, y llevarás collarde oro en tu cuello, y serás Príncipe el tercero en mi reyno. 17 Y Daniél respondiendo á esto, dixo al Rey en su presencia: Tus dádivas para ti sean, y los doiies de tu casa dalos á otio: mas yo te leeré, ó Rey, la esc! itura, y te mostraré su significado. 18 O Rey, el Dios Altísimo dió á tu padre Nabuchodonosór el reyno, y la grandeza, la gloria, y la honra. 19 Y por la grandeza que le dió, todos los pueblos, tribus, y lenguas le respetaban y temian: á los que quería, mataba: y á los que quería, hería: y á los que quería, ensalzaba: y á los que quería, los abatia. 20 Mas quando su corazón se levantó, y su ánimo se obstinó en la soberbia, fue depuesto del trono de su reyno, y le fué quitada su gloria: 21 Yr fué echado de entre los hijos de los hombres, y se hizo su corazón como el de las bestias, y moró con los asnos monteses: comió además heno como buey, y su cuerpo !fué bañado con el rocío del cielo, hasta que ¡reconoció que el Altísimo tenia poder en el ! reyno de los hombres: y que levantaba sobie el trono á qualqniera que quería. LA PROPHECIA A ti, Rey Nabuchódonosór, se dice: Tu reyno pasará de tí: 32 Y te echarán de entre los hombres, y con las bestias y fieras será tu morada: heno comerás como buey, y siete tiempos se mudarán sobre tí, hasta que sepas que el Excelso tiene dominio en el reyno de los hombres, y lo da á aquel que quiere. 33 En la misma hora se cumplió la palabra sobre Nabuchódonosór, y fué echado de entre los hombres, y comió heno como buey, y su cuerpo fué bañado con el rocío del cielo: hasta que creció ron sus cabellos como de agudas, y sus uñas como las de las aves. 34 Mas al cabo de los dias, yo Nabuchódonosór alcé mis ojos al cielo, y me fué restituido mi juicio: y bendixe al Altísimo, y alabé y glorifiqué al que vive eternamente: porque su poder es un poder eterno¿ y su reyno de generación en generación. 35 Y todos los moradores de la tierra delante de él son reputados como nada: porque hace según su voluntad así en las virtudes del cielo como en los moradores de la tierra: y no hay quien resista á su mano, y le diga: i Por qué lo has hecho? 36 En el mismo tiempo me volvió á mí el juicio, y recobré la honra y dignidad de mi reyno: y me volvió mi primera figura: y los Grandes de mi Corte, y Magistrados me vinieron á buscar, y fui restablecido en mi reyno : y me fué añadida mayor grandeza. 37 Pues ahora yo Nabuchódonosór alabo, y engrandezco, y glorifico al Rey del cielo : porque todas sus obras son verdaderas, y sus caminos son juiciosos; y puede él humillar á los que caminan en soberbia. CAP. V. El Rey Baltassar hizo un grande convite á mil de los Grandes de su Corte: y cada uno bebía según su edad. 2 Mandó pues estando ya Heno de vino, que traxeran lo« vasos de oro y de plata, que habia trahido Nabuchódonosór su padre del templo, que hubo en Jerusalém, para que bebiesen con ellos el Rey, y los grandes de su corte, y sus inugeres y concubinas. 3 Entónces traxéron los vasos de oro y de plata, que habia trahido del templo de Jeru-salém: y bebieron con ellos el Rey, y los Grandes de su Corte, sus mugeres, y concubinas. 4 Bebían vino, y loaban á sus dioses de oro y de plata, de cobre, de hierro, y de palo, y de piedra. 5 En la misma hora apareciéron unos dedos como *de mano de hombre, que escribía enfrente del candelero ea la superficie de la pared de la sata real: y el Rey miraba los artejos de la mano que escribía. 6 Entónces se inmutó el semblante del Rey, y le conturbaban sus pensamientos: y las coyunturas de sus ríñones se descoyuntaban, y sus rodillas se batían la una contra la otra. 7 Y así el Rey gritó en alta voz, para que hiciesen entrar magos, Cháldéos, y agoreros. Y hablando el Rey, dixo á los sabios de Babilonia: Qualqniera que leyere esta escritura, y nie declarare su significación, será 550 DANIEL, Y. la’nterpretazione, sarà vestito di porpora, e porterà una collana d’oro in collo, e sara il terzo signore nel regno. 8 Allora entrarono tutti i Savi del rè : ma non poterono leggere quella scrittura, nè dichiararne al rè la’nterpretazione. 9 Allora il rè Belsasar fà grandemente spaventato, e’1 color della sua faccia si mutò in lui : i suoi grandi ancora furono smarriti. 10 La regina, alle parole del rè, e de’ suoi grandi, entrò nel luogo del convito, e fece motto al ré, e gli disse, O rè, possi tu vivere in perpetuo: I tuoi pensieri non ti spaventino, e’i colore della tua faccia non si muti. 11 Y’è un uomo nel tuo regno, in cui é lo spirito degl’iddìi santi: ed al tempo di tuo padre, si trovò in lui illuminazione, ed intendimento, e sapienza, pari alla sapienza de-gl’iddii : e’1 rè Nebucadnesar, tuo padre, o rè, lo costituì Capo de;’magi, degli astrologi, de’ Caldei, e degl’indovini, 12 Conciofiossecosachè’n lui, eh'e Daniel, a cui il rè avea posto nome Beltsasar, fosse stato trovato uno spirito eccellente, e conoscimento, ed intendimento, per interpretar sogni, e pe! dichiarar detti oscuri, e per ¿sciogliere enim-mi. Ora chiamisi Daniel, ed egli dichiarerà la’nterpretazione. 13 Allora Daniel fà mtnato davanti al rè• E’i rè fece motto a Daniel, e gli disse, Sei tu quel Daniel, che è de’ Giudei che sono in cattività, i quali il rè, mio padre, condusse di Giudea ? 14 Io ho inteso dir di te, che lo spirito de-gl’iddii santi è in te, e che s’è trovata in te illuminazione, ed intendimento, e sapienza eccellente. 15 Or al presente i Savi, e gli astrologi, sono stati menati davanti a me, affin di leggere questa scrittura, e dichiararmi la sua interpretazione: ma non possono dichiarar la’nterpretazione della cosa. 16 Ma io ho udito dir di te, che tu puoi dare interpretazioni, e sciogliere enimmi. Ora, se tu puoi legger, questa scrittura, e dichiararmene la’nterpretazione, tu sarai vestito di porpora, e porterai una collana d’oro in collo, e sarai in terzo signore nel regno. 17 Allora Daniel rispose, e disse in presenza del rè, Tienti i tuoi doni, e dà ad un altro i tuoi presenti : pur nondimeno io leggerò la scrittura al rè, è gliene dichiarerò la’nterpretazione.. 18 O tu rè, l’Iddio altissimo avea dato regno, e grandezza, e gloria, e magnificenza, a N ebu-cadnesar, tuo padre. le! E, per la grandezza, ch’egli gli avea data, tutti i popoli, nazioni, e lingue, tremavano, e temevano della sua presenza: egli uccideva chi egli voleva, ed altresì lasciava in vita chi egli voleva : egli innalzava chi gli piaceva, ed altresì abbassava chi gli piaceva. 20 Ma, quando’l cuor suo s’innalzò, e’1 suo spirito s’indurò, per superbire, tu tratto giù dal suo trono reale, e la sua gloria gli fà tolta. 21 E fà scacciato d’infra gli uomini, e’1 cuor suo fà renduto simile a quel delle bestie, e la sua dimora fù, con gli asini saL'atichi: egli pascette l’erba come i buoi, e’i suo corpo fu bagnato della rugiada del cielo, fin che riconobbe che l’Iddio altissimo signoreggia sopra’l regno degli uomini, e ch’egli stabilisce sopra quello chi gli piace. quando una voce discese dal cielo, E’ ti si dice, o rè Nebucadnesar, Il regno t’è tolto. 32 E sarai scacciato d’infra gli uomini, e la tua dimora sarà con le bestie della campagna, e pascerai l’erba come i buoi, e sette stagioni passeranno sopra te : infino attanto che tu riconosca che !Altissimo signoreggia sopra’l legno degli uomini, e ch’egli lo dà a cui gli piace. 33 In quella stessa ora fà adempiuta quella parola sopra Nebucadnesar: ed egli fù scacciato d’intra gli uomini, e mangiò l'erba come i buoi, e’1 suo corpo fù bagnato della rugiada del cielo : tanto che’l pelo gli crebbe, come le penne all’ aquile; e l’unghie, come agli uccelli. 34 Ma, in capo di quel tempo, io Nebucadnesar levai gli occhi al cielo, e’1 mio conoscimento ritornò in me, e benedissi l’Altissimo : e laudai, e glorificai colui che vive in eterno, la cui podestà è una podestà eterna, e’1 cui Regno è per ogni generazione. 35 Ed appo cui tutti gli abitatori della terra sono riputati come niente: e’1 quale opera come gli piace, nell’ esercito del cielo, e con gli abitatori della terra : e non v’è alcuno che lo percuota in su la mano, e gli dica, Che cosa fai. 36 In quel tempo il mio conoscimento tornò in me : e, con la gloria del mio regno, mi fà restituita la mia maestà, e’1 mio splendore: ed i miei consiglieri, ed i miei principi mi ricercarono : ed io fui ristabilito nel mio regno, e fù aggiunta maggior grandezza. 37 Al presente io Nebucadnesar laudo, esalto, e glorifico il Rè del cielo, tutte le cui opere son verità, e le vie giudicio: e’1 quale può abbassar quelli che procedono con superbia. CAP. V. Il rè Belsasar fece un gran convito a mille de’ suoi grandi, e bevea del vino in presenza di que’ mille. 2 E Belsasar, avendo assaporato il vino, comandò che fossero portati i vasi d’oro, e d’argento, che Nebucadnesar, suo padre, avea tratti fuor del Tempio, ch’èro! in Gerusalemme : acciochè il rè, ed i suoi grandi ; le sue mogli, e le sue concubine, vi bevessero dentro. 3 Allora furono portati i vasi d’oro, cli’era-no stati tratti fuor del Tempio della Casa del Signore, ch’era in Gerusalemme. E’1 rè, ed i suoi grandi : le sue mogli, e le sue concubine, vi bevvero dentro. 4 Essi beveano del vino, e laudavano gl’iddìi d’oro, e d’argento, di rame, di ferro, di legno, e di pietra. 5 In quell’ istessa ora uscirono delle dita di man d’uomo, le quali scrivevano dirincontro al candelliere, in su lo smalto della parete del palazzo reale : e’1 rè vide quel pezzo di !pano che scriveva. 6 Allora il color della faccia del rè si mutò, ed i suoi pensieri lo spaventarono, ed i cinti de’ suoi lombi si sciolsero, e le sue ginocchia s’urtarono l’un contr’all’altro. 7 E’1 rè gridò di forza che si facesser venire gli astrologi, i Caldei, e gl’indovini. E’1 rè prese a dire a’ Savi di Babilonia, Chiunque leggerà questa scrittura, e me ne dichiarerà 550