BIBLIA POLYGLOTT A, Prophetia Danielis, IY.
VERSIO GALLICA.
VERSIO GERMANICA.
DANIEL, IV.
1-6 Que son cœur soit changé pour n’être plus un cœur d’homme, et qu’on lui donne un cœur de bête, et que sept tems passent sur lui.
17 La chose est arrêtée par le décret des veil-lans, et la sentence par la parole des saints, afin que les vivans connoissent que le Souverain domine sur les royaumes des hommes, et qu’il les donne à qui il lui plaît, et y établit le plus abject des hommes.
38 Moi Nébucadnétsar roi, j’ai eu ce songe : toi donc, Beltesçatsar, donnes־en l’interprétation ; car aucun des sages de mon royaume ne me la peut donner ; mais pour toi, tu le peux ; car l’esprit des dieux saints est en toi.
19	Alors Daniel, duquel le nom êtoit Beltesçatsar, demeura tout étonné environ une heure, et ses pensées le troubloient ; et le roi prenant la parole, lui dit : Beltesçatsar, que le songe ni son interprétation ne te troublent point. Beltesçatsar lui répondit : O mon seigneur, que le songe arrive à ceux qui te haïssent, et son interprétation à tes ennemis !
20	L’arbre que tu as vu, qui étoit devenu grand et fort, dont la cime touchoit les deux, et qui se faisoit voir par toute la terre ;
21	Et dont le branchage êtoit beau, et le fruit abondant, et auquel il y avoit dequoi manger pour tous, sous lequel les bêtes des champs de-meuroient, et dans les branches duquel les oiseaux des cieux se tenoient :
22	C’est toi, o roi, qui es devenu grand et puissant, de sorte que ta grandeur s’est accrue, et qu’elle s’est élevée jusqu’aux cieux, et que ta domination s'est étendue jusques au bout de la terre.
23	Mais ce que le roi a vu un veillant et un saint, qui descendoit des cieux et disoit: Coupez l’arbre et l’ébranchez ; toutefois laissez ie tronc de ses racines dans la terre, et qu'il soit lié avec des liens de fer et d’airain parmi l’herbe des champs, qu’il soit arrose de la rosée des cieux, et qu’il ait sa portion avec les bêtes des champs, jusqu’à ce que sept tems soient passés sur lui :
24	C’est ici l’interprétation, o roi, et c’est le décret de Souverain, de ce qui arrivera au roi mon seigneur.
25	C’est qu’on te chassera d’entre les hommes, et ton habitation sera avec les bêtes des champs; tu seras nourri d’herbe comme les bœufs, et tu seras arrosé de la rosée des cieux, et sept tems passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connoisses que le Souverain domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît.
26	]Mais ce qui a été dit, qu’on laissât le tronc des racines de cet ai bre, cela marque que ton royaume te sera rendu, dès que tu auras connu que les cieux dominent.
27	C’est pourquoi, o roi, agrée mon conseil» et rachète tes péchés par la justice, et tes iniquités en faisant miséricorde aux pauvres ; voici, ce sera une prolongation à ta prospérité.
28	Toutes ces choses arrivèrent au roi Nébucadnétsar.
29	A u bout de douze mois il se promenoit sur le palais royal de Babylone ;
30	Et le roi prenant la parole dit : N’est-ce pas ici la grande Babylone, que j’ai bâtie pour etre la demeure royale, par le pouvoir de ma force, et pour la gloire de ma magnificence ?
31	La parole êtoit encore dans la bouche du roi, quand une voix vint des cieux, qui dit :
que leur Dieu, et de ne se prosterner devant aucun autre.
29	De ma part donc est fait un édit : Que tout homme, de quelque nation et langue qu’il soit, qui dira quelque chose de mal-convenable contre le Dieu de Sçadrac, de Mesçac et d’Ha-bed-Négo, soit mis en pièces, et que sa maison soit réduite en voirie, parce qu’il n’y a aucun dieu qui puisse délivrer comme lui.
30	Alors le roi avança Sçadrac, Mesçac et Ilabed-Négo dans la province de Babylone.
CHAP. IV.
JLE roi Nébucadnétsar, à tous les peuples et aux nations de toutes langues, qui habitent dans toute la terre : Que votre paix soit multipliée !
2	II m’a semblé bon de vous informer des signes et des merveilles que le Dieu souverain a faites envers moi.
3	Oh, que ses signes sont grands, et que ses merveilles sont faites avec force! Son règne est un règne éternel, et sa puissance est de "génération en génération.
4	Moi Nébucadnétsar, j’étois tranquille dans ma maison, et florissant dans mon palais.
5	Je. fis un songe qui m’épouvanta, et les pensées que j'eus dans mon lit, et les visions de ma tête me troublèrent,
6	.Et un édit fut fait de ma part, pour faire venir tous les sages de Babylone, afin qu’ils me donnassent l’interprétation du songe.
7	Les mages, les astrologues, les Cal'déens et les devins vinrent donc, et je récitai le songe devant eux ; mais ils ne purent m’en donner l’interprétation.
8	Mais à la fin Daniel, qui s’appelle Beltesçatsar, selon le nom de mon dieu, et dans lequel est l’esprit des dieux saints, entra devant moi, et je récitai le songe en sa présence, et je lui dis :
9	Beltesçatsar, chef des mages, comme je connois que l’esprit des dieux saints est en toi, et que nul secret ne t’est difficile, écoute les visions que j’ai eues en songe, et dis-m’en l’interprétation.
10	Les visions donc de ma tête sur mon lit êtoient telles : Je voyois un arbre au milieu de la terre, dont la hauteur étoit grande.
11	Cet arbre-là étoit devenu grand et fort, et sa cime touchoit les cieux, et il se faisoit voir jusques au bout de toute la terre.
12	Son branchage étoit beau et son fruit abondant, et il y avoit dequoi manger pour tous ; les bêtes des champs se mettaient à l’ombre sous lui, et les oiseaux des cieux se tenoient dans ses branches, et toute chair en étoit nourrie.
13	Dans ces visions de ma tête sur mon lit je regardois, et voici, un veillant et un saint descendit des cieux,
14	Et il cria à haute voix et dit: Coupez l’arbre et l’ébranchez ; .jetez çà et là ses branches et répandez son fruit ; que les bêtes s’écartent de dessous, et les oiseaux d’entre ses branches.
15	Toutefois laissez le tronc de ses racines dans la terre ; qu'il soit lié avec des liens de fer et d’airain, parmi l’herbe des champs, et qu’il soit arrosé de la rosée des cieux, et qu’il ait sa portion avec les bêtes dans l’herbe de la terre ;
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Sraam 3lebucab0־lejar¿	©CUlteí 4.	pom ©eum feine¿ «dà¡,.
17	©о1фе¿ ¡(1 imStatft her Шфиг besoffen, unb im ©еГргйф ber ^eiligen fcerat&fölaset, auf tag bie Debenbigen erlernten, bafl ber £сф|1е ©ewalt bat über bet Ш1еп|феп Кёшдшфе, unb siebt fle, wem er roilh unb erhöbet bte Sßiebrigen ju benfelbigen.
18	©о1феп£гаит habe !'ф König Ütebucabsgtejat gefefjen. :Du aber, jöeltfajar, Гаде, wa¿ erbebeute} benn alle ?öeifen in meinem Кёшдшф fbnnen mir nid&t anjeigen, wa¿ er bebeute; bu aber fatmjl ей roo&l, benn ber ©ei|l bet ()eiligen ©etter ijt bet bir.
19	£>a entfette рф Daniel, ber fonfl Söellfajar beipt, bep einer ®tunte lang; unb feine ©ebanfen betrübten ifcn. ?tber ber König fprafl) : 83eltfajar, lafj Ь1ф ten Sraum unb feine ;Deutuug niit)t betrii« ben. föeltfajar fing an, unb Гргаф: ?1ф mein £err, baß ber Sraum beinen feinten unb feine ;Deutung beinen ?ötberwärttgen gälte.
20	2>er 83aum, ben bu gefepen (jap, bap er groß unb bitte mar, unb feine £ö(je bi¿ an ben Fimmel шф1е, unb breitete (5ф über ba¿ ganje Danb,
21	Unb feine ?leite ГФёп, unb feiner ^5rödbte oiel; bauen alle¿ ¿u eflen (jatte, unb bie Spiere auf bem gelbe unter iprn reepneten, unb bieiEögel beߣim» melö auf feinen ?leflen faflen;
22	;Da¿ biß bu, König, ber bu fe grefj unb mäfljs tig b!ß ; benn beine Ш1аф1 ifl groß, unb reiepet an ben $immel/ unb beine ©ewalt langet bis an ber Söelt ©nbe.
23	g'afi aber ber König einen peiligen ЗБйф1ег gefepen pat 00m £immel perab fapren, unb fagen: £>auet ben 83aum um unb uerberbet ipn, Ьоф ten ©toi mit feinem aöurjeln laßt in ber (5rbe bleiben; er aber foll in eifernen unb epernen Ketten auf bem $elbe im ©rafe gtpen, unb unter bem £pau be¿ ifimmel¿ liegen, unb пар werten, unb (Тф mit ben Spieren auf bem $elbe weiten, bi¿ über ipn fieben Jeden um flnb;
24	£a* ift bie Deutung, £err König; ипЫЫфег 9intp be¿ £ёф|1еп gepet über meinen £errn König.
25	Ш?ап wirb Ыф uon ben Deuten rer|io£en, unq mupt bco ben Spieren auf bem ^elbe bleiben; unq man wirb Ь(ф ©ra¿ eflen !offen, wie bie £>фРеп ; unq wirft unter bem Spau be¿ £immel¿ liegen unb пар werben, bi¿ über Ыф fieben Seiten um flnb : auf bap bu ertenneji, bap ber #0фре ©ewalt pat über ber ЙЛепГфеп Kdnigtcidpie, unb giebt fle, wem er will.
26	2>ap aber gefagt ifl, man falle Ьеппоф ten ©toi mit feinen iöurjeln be¿ 33aum¿ bleiben lajfen; bein Кёшдшф foll bir bleiben, wenn bu erfannt paj! bie ©ewalt im £>immel.
27	£>crum, £err König, lap bir meinen Sftatp gefallen; unb тафе Ыф Io¿ oon beinen ©ünben Ьигф ©егефид1еЦ, unb Iebig oon beiner 2Jtiflet(!at Ьигф Sßopltpat an ben ?Urnen : fo wirb er ©ebulb paben mit beinen ©ünben.
2S S)iep alle¿ miberfupr bem Könige 9iebueab3־?ejar.
29	2>enn паф ¡!weif ЯЛопЬеп, ba ber König auf ber ГсшдИфеп Шигд $u SJabel ging,
30	фоб er an, unb Гргаф; $a¿ ifl bie grope ШаЬе1, bie !ф erbauet pabe jurn föniglupen :paufe, Ьигф meine grope Ш?аф1,3ц (Spren meiner ¿errlicpfeit.
31	Gpe ber König tiefe ?Sorte auogerebt patte, fiel eine ©timme oom Fimmel: £ir, König 9tebu* cabiObejar, wirb gefagt; £ein Кёшдшф foll bir genommen werten;
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29	©o fep nun biep mein ©ebot: ?Seliper unter
allen 93ölfern, Leuten unb	ben ©ott ©a--
braip¿, flftefai)¿ unb ?IbebiSRego löflett, ber foll umfommen, unb fein £au¿ fcpänblicp cerpöret werben. £»enn e¿ ifl lein unterer ©ott, ber alfo erretten fann, al¿ biefer.
30	Unb ber König gab ©abradp, Sftefaip unb ?lbeb0־iego grope ©ewalt im Uanbe ¿u 83abel.
S)a¿ 4 Kapitel.
ÄÖnig 3bebucab3־iejar, allen Süölfern, Leuten unb jungen, ©ott gebe euep oiel ^rieben!
2 fepe e¿ für gut an, bap icp oerfünbige bie ^dipen unb SSunber* fl) ©ott ber Jfjötpfte an mir getpan pat.
3 2>enn feine geilen flnb grop, unb feine ?Sun־ ber flnb mädptig; unb fein Sleicp ifl ein ewige¿ Oieiip; unb feine ^errfepaft wäpret für unb für.
4 Sßebucabiütejar, ba ifl) gute Oiupe patte in meinem £aufe, unb e¿ wopl flanb auf meiner iöurg; 5 ©ape icp einen Sraum, unb erfdpradi, unb bie ©es banfen, bte ifl) auf meinem ¿Bette patte über bem ©eflept, fo icp gefepen patte, betrübten mtdp.
G Unb ifl) befapl, bap alle ?Seifen ¡u ¿Babel not miep perauf gebraept würben, bap fle mir fageten, wa¿ ber Sraurn bebcutete.
7 S>a braepteman perauf bie ©ternfeper, ?Seifen, Spalbäer unb USaprfager; unb icp eqäplete ben iDraum oor ipnen, aber fle Eönnten mir niept fagen, wa¿ er beteutete.
8 33i¿ jule^t Daniel vor midp fam, (welfljer ¿BeltfajQr peipt, na!p bem übamen meine¿ ©otte¿,) ber ben ©eifl ber peiligen ©Ötter pat. Unb icp ertäplte oor ipm ben Sraum :
9 S3ellf4jar, bu ¡Dberfler unter ben ©ternfepern, welcpen icp weip, bafl bu ten ©etfl. ber peiligen ©ötter pafl, unb bir niept¿ oerborgen iß, fage ba¿ ©eflept meine¿ ¡Draum¿, ben ifl) gefepen pabe, unb wa¿ er bebeulet.
10 S)iep ifl aber bq¿ ©eflept, ba¿ ifl) gefepen pabe auf meinem ¿Bette: ©iepe, e¿ flanb ein 83aum mits ten im Dante, ber war fepr Pofl),
11 ©rop unb bitfe; feine &öpe reidpte bi¿ in £>tmmel, unb breitete fiep au¿ bi¿ an¿ (Snbe be¿ ganjen Danbe¿.
12 ©eine ?(efle waren flpön, unb trugen oiele grüdple, baoon alle¿ ju eflen patte; alle Spiere auf bem $elbe fanben ©dpatten unter ipm, unb bie ißögel unter bem .ftimmel faflen auf feinen ?leflen, unb alle¿ ^leiffl) nüprete fl¿ oon ipm.
13 Unb ifl) fape ein ©eflept auf meinem ¿Bette, unb fiepe, ein peiliger ?Sädpter fupr 00m £>immel perab ;
14 ¿)er rief überlaut, unb fprafl) alfo : &auet ben S3aum um, unb bepauet ipm bie ?teile, unb flreifet ipm ba¿ Daub ab, unb jerflreuet feine ^rücptc, bap bie Spiere, fo unter ipm liegen, weglaufen, unb bie S?ögel oon feinen 3weigen fliegen.
15 £>odp Iaflet ben ©toi mit feinen ?Surjeln in ber ©rbe bleiben; er aber foll in eifernen unb epernen Kettm auf bem J^elbe im ©rafe gepen ; er foll unter bem Spau be¿ Fimmel¿ liegen, unb r.ap werben, unb foll fldp weiten mit ben Spieren oon ben Kräutern ber erbe.
16 Unb ba¿ menfflilidpe £>er$ foll oon ipm genommen, unb ein oiepifdpe¿ fterj ipm gegeben werben, bl¿ bap fieben 3<iten über ipm um flnb.
VERSI O HISPANICA.
VERSIO ITALIANA.
LA PROPllECIA DE DANIEL, IV.
16	El corazón de él sea cambiado de corazón de hombre, y désele corazón de fiera, y siete tiempos se muden sobre él.
17	Por sentencia de los veladores fue así
decretado, y palabra, y demanda es de los santas : hasta que conozcan los vivientes, que el Excelso tiene el dominio en el reyno de los hombres,y lo dará á aquel que quisiere, y al mas abatido de los hombres pondrá sobre el.	,
18	Yo NabuchSdonosór Rey vi este sueño : y tú, ó Baltassar, dime luego su explicación: porque todos los sabios de mi reyno no me pueden decir lo que significa : mas tú puedes, porque en tí está el espíritu de los‘ santos dioses.
19	Entónces Daniél, cuyo nombre es Baltassar, comenzó á pensar entre sí mismo callando como una hora: y.le turbaban sus pensamientos. Y respondiendo el Rey, dixo : Baltassar, no te turbe el sueño y su explicación. Respondió Baltassar, y dixo : 8eñor mío, el sueño recayga sobre los que te quie-íen mal, y lo que .el significa sea para tus enemigos.
20	El árbol que viste sublime, y robusto, cuya altura llega hasta el cielo, y el aspecto de el á toda la tierra:
21	Y sus ramos muy hermosos, y sus frutos copiosos, y mantenimiento para todos en él, las bestias del campo que moraban debaxo de el, y las aves del cielo que habitaban en sus ramas:
22	'Iú eres, ó Rey, que has sido engrandecido, y te has hecho poderoso : y ha crecido tu granoeza, y ha llegado hasta el cielo, y tu potestad hasta los términos de toda la tierra.
23	Y el haber visto el Rey al velador y al santo descender del cielo, y decir : Cortad de raíz el árbol, y desmochadlo, pero dexad en tierra la cepa de sus raíces, y sea atado con hierro y con cobre entre las yerbas de fuera, y sea bañado con el rocío del cielo, y su pasto sea con las fieras, hasta que se muden sobre el siete tiempos:
24	Esta es la interpretación de la sentencia del Altísimo, que ha venido sobre el Rey mi señor:
25	Te echarán de entre los hombres, y con las bestias y fieras será tu morada: y comerás heno como un buey, y serás bañado del rocío del cielo : y se mudarán sobre tí siete tiempos, hasta que sepas que el Excelso tiene dominio sobre el reyno de los hombres, y lo da á aquel que quiere.
26	Y en quanto á lo que mandó que se reservase la cepa de las raíces de él, esto es, del árbol: tu reyno te quedará para tí, después que conocieres que toda potestad es del cielo.
27	Por lo qual toma, ó Rey, mi consejo, y redime tus pecados con limosnas, y tus maldades exercitando la misericordia con los pobres: puede ser que él perdone tus pecados.
£8 Todas estas cosas viniéron sobre el Rey N abuchódonosór.
29	Al cabo de doce meses, se estaba paseando por el palacio de Babilonia.
30	Y respondió el Rey, y dixo: ¿No es esta Babilonia la grande, que yo edifiqué para silla del reyno, con la fuerza de mi poder, y con la gloria de mi magestad?
31 Y quando aun estaba la palabra en la boca del vmo de repente una voz del cielo ;
29	Pues yo he puesto este decreto, que todo pueblo, tribu, y lengua, qualquiera que dixere blasphemia contra el Dios de Sidrách, Mi-sách, y Abdénago, perezca, y su casa sea destruida: porque no hay otro Dios, que pueda así salvar.
30	El Rey entonces ensalzó á Sidrách, Mi-sách, y Abdénago en la provincia de Babilonia.
CAP. IV.
El Rey NabuchSdonosór á todos los pueblos, gentes, y lenguas, que moran en toda la tierra, la paz os sea multiplicada.
2	Señales y maravillas ha hecho el Dios excelso en mi presencia. Por eso he tenido á bien publicar.
3	Sus prodigios, porque son grandes : y sus maravillas, porque son fuertes: y su reyno un reyno eterno, y su poder de generación en generación.
- 4 Yo Nabuchódonosór en paz estaba en mi casa, y floreciente en mi palacio:
5	Vi un sueño, que me estremeció : y mis pensamientos en mi cama, y las visiones de mi cabeza me conturbáron.
6	E hice publicar un decreto para que viniesen á mi presencia todos los sabios de Babilonia, y para que me declarasen la interpretación del sueño.
7	Entonces entráron los adivinos, magos, Cháldéos, y agoreros, y expuse el sueño en presencia de ellos: mas no me dieron la solución de el:
8	Hasta, que vino á mi presencia el Compañero Daniel, cuyo nombre es Baltassar segun׳ el nombre de mi Dios, el qual tiene el espíritu de los santos dioses en sí mismo : y delante de él expuse mi sueño.
9	Baltassar Principe de los adivinos, por quanto yo sé que tienes en tí el espíritu de los santos dioses, y que ningún arcano te es impenetrable : exponme las visiones de mis sueños que vi, y dime su significado.
10	Esta es la visión de mi cabeza estando yo en mi cama: Me parecía ver un árbol en medio de la tierra, y su altura era extremada.
11	Un árbol grande y fuerte : y su copa tocaba al cielo: su aspecto era hasta los términos de toda la tierra.
12	Sus hojas muy hermosas, y su fruto en grande copia: y mantenimiento para todos en él. Debaxo de él moraban animales y bestias, y en sus ramas se juntaban las aves del cielo: y de él comia toda carne.
13	Así estaba viendo en la visión de mi cabeza sobre mi lecho, quando el velador y el santo descendió del cielo.
14	Clamó altamente, y dixo así: Cortad á raiz el árbol, y desmochad sus ramas : sacudid sus hojas, y esparcid sus frutos: huyan las bestias, que están debaxo de él, y las aves de sus ramas.
15	Empero dexad en la tierra la cepa de sus raíces, y sea él atado con cadenas de hierro y de cobre, entre las yerbas que éstán fuera, y sea bañado con el rocío del cielo, y su parte sea con las fieras en la yerba de la tierra.
16	Sia il suo cuore mutato, e’n luogo di cuor d’uomo siagli data cuor di bestia: e sette stagioni passino sopra lui.
17	La cosa è diterminata per la sentenza de’ Vegghianti, e la diliberazione è stata conchiusa per la parola de’ Santi : acciochè i viventi conoscano che l’Altissimo signoreggia sopra’l regno degli uomini, e ch’egli lo dà a cui gli piace, e costituisce sopra esso l’infimo d’infra gli uomini.
18	Questo è il sogno, ch’io, rè Nebucadnesar, ho veduto. Or tu, Beltsasar, din ne la’nterpre-tazione : conciosiacosachè fra tutti i Savi dei mio regno niuno me ne possa dichiarare la’n-terpretazione : ma tu vuoi farlo : perciochè lo spirito degl’iddìi santi è in te.
19	Allora Daniel, il cui nome e Beltsasar restò stupefatto lo spazio d’un ora, ed i suoi pensieri lo spaventavano. Ma il rè gli fece motto, e disse, O Beltsasar, non turbiti il sogno, nè la sua interpretazione. Beltsasar rispose, e disse, Signor mio, avvenga il sogno a’ tuoi nemici, e la sua interpretazione a’ tuoi avversari.
20	L’albero che tu hai veduto, il quale era grande, e forte, e la cui cima giugneva fino al cielo, ed i cui rami si stendevano per tutta la terra.
21	E le cui frondi erano belle, e’1 frutto copioso; e nel quale v'era da mangiar per tutti : sotto’l quale dimoravano le bestie della campagna, e ne’ cui rami albergavano gli uccelli del cielo :
22	Sei tu stesso, o rè, che sei divenuto grande, e forte, e la cui grandezza è cresciuta, ed è giunta al cielo, e la cui signoria e pervenuta fino all’ estremità della terra.
23	E, quant’ è a quello che’l rè ha veduto un Vegghiante, e Santo, che scendeva dal cielo, e diceva, Tagliate l’albero, e guastatelo : ma pure, lasciate il ceppo delle sue radici in terra, legato con legami di ferro, e di rame, fra l’erba della campagna : e sia bagnato della rugiada del cielo, e sia la sua parte con le bestie della campagna : fin che sette stagioni sieno passate sopra lui :
24	Questa, o rè, ne é la’nterpretazione, e questo è il decreto dell’ Altissimo, che dee essere eseguito sopra’l mio signore.
25	Tu sarai scacciato d’infra gli uomini, e la tua dimora sarà con le bestie della campagna, e pascerai l’erba come i buoi, e sarai bagnato della rugiada del cielo, e sette stagioni passeranno sopra te, infino attanto che tu rii conosca che l’Altissimo signoreggia sopra’-regno degli uomini, e ch’egli lo dà a cui gli piace.
26	E ciò ch’è stato detto, che si lasciasse il ceppo delle radici dell’ albero, significa che'l tuo regno ti sarà ristabilito, da che avrai riconosciuta che’l cielo signoreggia.
.27 Perciò, o rè, gradisci il mio consiglio, e riscatta i tuoi peccati per giustizia, e le tue iniquità con misericordia inverso gli afflitti: ecco, ciò sarà un rimedio a’ tuoi falli.
28	Tutte queste cose avvennero al rè Nebu-'cadnesar.
29	In capo di dodici mesi egli passeggiava sopra’l palazzo reale di Babilonia.
30	£’l rè prese a dire, Non è questa la gran Babilonia, ch’io ho edificata per istanza reale, e per gloria della mia magnificenza, con la forza della mia potenza ?
.31 11 rè avea Rincora la parola in bocca,
DANIEL, IV.
né adorare alcun altro dio, che’l lor
29	Perciò, da me è fatto un decreto, che chi unque, di qual popolo, nazione, o lingua egli si sia, proferirà bestemmia contr’ all’ Iddio di Sadrac, di Mesac, e d’Abed-nego, sio squartato, e la sua casa ridotta in latrina : conciosiacosachè non vi sia alcuno altro dio, che possa liberare in questa maniera.
30	Allora il rè avafizò Sadrac, Mesac, ed Abed-nego, nella provincia di Babilonia.
CAP. IV.
Il г
IL rè Nebucadnesar, a tutti i popoli, nazioni, e lingue, ch’abitano in tutta la terra. La vostra pace sia accresciuta.
2	E’ m’è paruto bene di dichiarare i segni, ed i miracoli, che l’Iddio altissimo ha fatti verso me.
3	O quanto son grandi i suoi segni ! e quanto son potenti i suoi miracoli ! il suo Regno è un regno eterno, e la sua signoria è per ogni età.
4	Io, Nebucadnesar, era quieto in casa mia» e fioriva nel mio palazzo.
5	Io vidi un sogno che mi spaventò : e l’i maginazioni ch'ebbi in sul mio letto, e le visioni del mio capo, mi conturbarono.
6	E da me fà fatto un comandamento, che tutti i Savi di Babilonia fossero menati davanti a me, per dichiararmi la’nterpretazione del sogno.
7	Allora vennero i magi, gli astrologi, i Caldei, e gl’indovini : ed io dissi loro il sogno : ma non me ne poterono dichiarare l’interpretazione.
8	Ma all’ ultimo venne in mia presenza Daniel, il cui nome e Beltsasar, secondo’l nome del mio dio; ed in cui è lo spirito degl’iddii santi : ed io raccontai il sogno davanti a lui.
9	Dicendo, O Beltsasar, Capo de’magi: con-ciosiacosach’io sappia che lo spinto degl’iddii santi e in te, e che niun segreto t’è diffìcile : di le visioni del mio sogno, ch’io ho veduto : cioè, la sua interpretazione.
10	Or le visioni del mio capo in sul mio let• to, erano tali. Io riguardava, ed ecco un albero, in mezzo della terra, la cui altezza era grande.
11	Quell’ albero era grande, e forte, e la sua cima giugneva al cielo, e’ suoi rami si stendevano fino all’ estremità della terra.
12	I suoi rami erano belli, e’I suo frutto era copioso, e v'era in quello da mangiar per tutti: le bestie de’ campi si riparavano all ombra sotto ad esso, e gli uccelli del cielo albergavano ne’ suoi rami, e d’esso era nudrita ogni carne.
13	Io riguardava nelle visioni del mio capo, in sul mio letto: ed ecco un Vegghiante, e Santo, discese dal cielo.
14	E gridò di forza, e disse così, Tagliate l’albero, e troncate i suoi rami : scotete le sue frondi, e spargete il suo frutto: dileguinsi le destie disotto ad esso, e gli uccelli da’ suoi rami.
15	Ma pure, lasciate in terra il ceppo delle sue radici, e sia legato di legami di terrò, e di rame, fra l’erba della campagna : e sia bagnato della rugiada del cielo, e la sua parte sia con le bestie, nell’ erba della terra.
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